
Une interview de Poutine, c’est assez rare et ça vaut la peine de s’y
arrêter, d’autant plus que 1) il joue un rôle clé dans nombre de questions
internationales et que 2) il est traité de diable absolu 24 heures sur 24.
Alors, intéressons-nous à ce que dit Poutine.
Chacun est libre de ses analyses
et de ses jugements, mais la moindre des choses est de « prendre
connaissance ».
Hier soir, une heure après l’interview, ce n’était plus que des commentaires…
qui passaient par pertes et profits ce qui avait été dit, pour reprendre les
ritournelles bien rodées sur le méchant Poutine de l’inquiétante Russie.
Toutes les critiques sont bienvenues, mais – est-ce un réflexe d’avocat ? –
on améliore sa vision des choses en écoutant et étudiant avec attention les
points de vue des autres.
Je relève au moins trois choses, tellement minorées par les opinions
dominantes.
La disparition de l’URSS a eu pour effet que « 25 millions de personnes
d’origine russe se sont retrouvés du jour au lendemain dans un pays étranger,
alors qu’ils vivaient jusque-là dans un pays uni ». C’est une donnée de fait
dont on peut tirer des conclusions radicalement différentes, mais c’est un fait,
et l’ignorer serait une faute.

S’agissant de l’Ukraine, Poutine enfume certes, comme Obama, mais il pose la
question cruciale. À partir du moment où le plan est d’inclure l’Ukraine dans
l’alliance miliaire de l’OTAN, c’est pour installer des équipements militaires
en Ukraine et face à la Russie. C’est là que ça coince.
Alors, voici le texte de l’entretien, et le mieux est d’écouter … et de s’exprimer.
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