Rien
ne va plus sur la planète. Plus du tout. Guerres, massacres, famines,
épidémies, affrontements interethniques, immigrations sanglantes, ventes
d’armes inégalées et autres calamités se multiplient dans un monde au
bord du gouffre. L’ONU est figée, tétanisée, les institutions
internationales comme le Fonds monétaire international, la Banque
mondiale, l’Organisation mondiale du commerce discréditées.
Le
monde offre un spectacle de désolation. La recherche du profit à
n’importe quel prix quitte à dévaster la planète, l’exploitation des
richesses des plus pauvres, le maintien de peuples sous domination, une
génération de dirigeants incapables de dépasser leurs calculs mesquins
et de penser l’avenir, des menaces de plus en plus graves contre la paix
avec en bout de course une possible folie nucléaire. Le temps est à
l’orage. Il peut devenir cataclysme incontrôlable.
Regardez,
écoutez. Massacres à Gaza, en Syrie, en Irak, au Congo ; affrontements
sanglants au Mali, dans le Maghreb, en Birmanie, en Thaïlande ;
intégristes de tous poils semant la terreur ; populations déplacées ;
encouragements au surarmement. Désormais, la menace plane aussi sur
l’Europe, l’Ukraine étant devenue la pièce avancée de l’Otan dans son
projet d’étouffer la Russie. Une vieille ambition nazie et napoléonienne
dont l’issue – la déroute - devrait faire réfléchir les stratèges qui
ont toujours fait la guerre avec la peau des autres. La menace, cette
fois, peut devenir nucléaire. Les Etats-Unis jouent les va-t’en guerre
en lançant contre Moscou leurs supplétifs de l’Union européenne.
Le
monde apparaît hors de contrôle. Devant un précipice. Affirmer que le
pire est à craindre ne relève pas d’un alarmisme exagéré mais d’une
éventualité à ne pas – à ne plus - écarter désormais.
Le monde
apparaît hors de contrôle et il est urgent que les peuples
s’investissent directement pour bloquer la course vers l’abîme.
La
prétendue « communauté » internationale n’existant pas, le temps est
venu de réorganiser le monde et les structures de concertation
internationale en procédant, en premier lieu, au démantèlement des
alliances militaires telle l’Otan, en remettant sur le chantier de
nouveaux traités de désarmement et surtout en refondant l’Onu.
L’Organisation des Nations Unies ne peut plus être verrouillée par cinq
puissances dans un Conseil de sécurité décidant pour tous. Le monde a
changé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. L’Assemblée générale
de l’ONU doit être le véritable lieu de décision, le Conseil de
sécurité, élargi, chargé de l’exécution. Un organisme de mise en œuvre
et de suivi doit être instauré afin d’en finir avec l’inaction et la
politique du deux poids, deux mesures.
Il souffle un vent mauvais
sur le monde. Les dirigeants occidentaux en sont responsables eux qui
nous affirmaient que l’écroulement du bloc de l’Est ouvrait une nouvelle
ère. Ils ont tout négligé pour asseoir leur domination avec une
fringale sans égale. Pour eux, c’était Noël tous les jours. Ils ont
tout saboté. Tout méprisé. Tout calculé à la petite semaine sans penser
avenir un seul instant. Un désastre.
Il est temps de se poser, au
delà des différences et de nos divergences, la question de construire un
rempart pour la paix. Et pour la justice. Tant il est vrai qu’il ne
peut y avoir de paix sans justice.
humanité.fr

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