Profitant de la crise économique,
créé par un système capitaliste aux abois, les forces de la finance et
des multinationales utilisent cette conjoncture pour détruire ce qui
reste de droits et acquis sociaux pour renforcer leur domination.
En
Europe comme ailleurs, les gouvernements et les forces politiques, avec
l’assentiment d’une partie des forces syndicales, convertie à la loi du
profit et à la concurrence « libre et non faussée », infligent depuis
des décennies des régressions sociales toujours plus radicales,
transfèrent sur les citoyens les coûts du capital, sapent les fondements
des protections sociales et des services publics, et dénient le danger
écologique généré par le productivisme.
Quelle société voulons-nous ?
Une société où le coût humain, le coût financier, le coût pour la
société nous rapprochent de la barbarie, ou un monde fondé sur la
sauvegarde des biens communs et de la planète, de la solidarité, le
partage des richesses, et l’égalité ? Un monde où les capitalistes nous coûtent de plus en plus cher, ou un monde où la solidarité et l’égalité nous enrichissent mutuellement?
Le coût humain du capital est monstrueux
Cela fait
des décennies que le patronat bénéficie d’exonération de cotisations,
d’aides publiques, d’exonération fiscale, et que pourtant le chômage
continue d’augmenter. Cela fait des décennies que les capitalistes
pratiquent la fraude fiscale, l’évasion fiscale dans les paradis
fiscaux, tout en continuant massivement à licencier, à augmenter les
emplois précaires pour préserver les dividendes des actionnaires. Cela
fait des années que les conséquences sociales des décisions des
multinationales donneuses d’ordre s’abattent sur les salariés des
petites entreprises et font grossir les rangs des chômeurs. Cela fait
des années que les conditions de travail se dégradent et provoquent de plus en plus de suicides au travail.
Le coût écologique du capital peut devenir irréversible
Face au modèle
productiviste et consumériste, nous devons poursuivre la remise en
cause du contenu et des finalités de la croissance, pour entrer de plein
pied dans la transition écologique : relocalisation des sites de
production, sobriété et efficacité énergétique, réparation,
réutilisation, recyclage… Les luttes des salariés partout dans le monde
doivent remettre la souveraineté des peuples comme préalable à tous les
changements sociaux. La souveraineté alimentaire doit gouverner la
production agricole, l’activité industrielle doit être organisée pour
satisfaire les besoins essentiels, le plus prés possible des
consommateurs.
Le coût financier du capital est faramineux
Fraudes fiscales,
évasion fiscale, paradis fiscaux, exonérations fiscales, tous les
moyens sont bons aux capitalistes pour échapper aux impôts qui financent
notre protection sociale. Les dividendes versés aux actionnaires
continuent d’augmenter, les entreprises du CAC 40 leur ont versé 43
milliards d’euros en 2013 ! Les gouvernements successifs n’ont eu de
cesse d’exonérer les riches. Celui de F.Hollande n’échappe pas à la
règle. La promesse d’un reforme fiscale juste et redistributrice s’est
ensablée. Aucune remise à plat des niches fiscales injustes, pas de
progressivité radicale de l’impôt sur le revenu. Rien n’a changé, il y a
toujours un déséquilibre entre une fiscalité de plus en plus allégée
pour les grandes entreprises et l’augmentation du poids de cette
fiscalité pour les ménages. Le consentement à l’impôt participe d’un
véritable « contrat social » par le choix d’un financement, d’une prise
en charge collective des besoins collectifs et par son rôle dans la
répartition des richesses. C’est ce contrat social que le néolibéralisme
veut détruire, pour achever le contrôle sur les marchés de la santé, de
l’éducation ou de l’environnement et accroitre le profit pour les
riches.
Le coût du capital pour la société est destructeur
Il détruit les principes
fondamentaux de solidarité, d’égalité, de partage des biens communs et
de défense des services publics. L’extension de la marchandisation, des
privatisations, des activités et des secteurs publics sont les dogmes du
patronat et du social libéralisme. Ce n’est ni le coût du travail, ni
le soit disant poids des cotisations patronales et ni les 35 heures qui
sont le problème, mais bien le coût du capital.
Toute politique
économique qui se refuse à prendre ce problème à la racine est vouée à
nous mener au désastre et à plonger dans la pauvreté des couches de
plus en plus importantes de la population.
D’après un document de Solidaires
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