tgb
D’après un tweet un brin désabusé de Laurence Haïm, journaliste d’I télé aux USA : -
« Hillary » selon son « pool » a fait une visite surprise dans un café
du New Hampshire qui proposait une tarte aux légumes. »
Fin de l’information.
Et l’on en reste pantois et sur sa faim…
Quel café ? Quels légumes ? Pâte maison ? Combien la part ?…
On n’en saura rien.
Vous me direz qu’au moins pour une fois, l’info est sans doute
fiable, vérifiable, et qu’une investigation assez basique permettrait
facilement de la recouper. Certes, il reste bien des questions en
suspend mais en enquêtant un peu…
Bien sûr, tout le monde se fout déjà, du futur combat titanesque et
médiatique à coups de milliards de la deuxième Clinton contre le
troisième Bush pour faire pareil et balancer des bombes partout, mais ne
pas savoir si la tarte aux légumes est bio ou pas reste quand même
assez frustrant.
Quant à notre tarte aux légumes à nous, elle est venue paraît-il
dimanche sur canal + dans l’émission de je ne sais qui, dire je ne sais
quoi, devant, et d’après un sondage personnel sur un échantillon de pas
grand monde mais quand même, à peu prés personne.
Honnêtement qui a regardé Flanby à la télé dimanche ?
Quand François Trollande n’a rien à dire, il se précipite à la télé
pour l’annoncer et ça tombe bien vu que personne ne l’écoute. Je parle
pour ne rien dire à des gens qui ne m’écoutent pas : on peut donc en
conclure positivement que le peuple français et son président sont enfin
en phase.
Bref, quand les politiques n’ont rien à dire, ils font un communiqué,
quand ils n’ont prise sur rien, ils font de la com, quand ils n’ont pas
de fond, ils font dans la forme. La forme étant le fond qui remonte à
la surface d’après Victor Hugo, quand il n’y a pas de fond, il n’y a
plus de forme, plus qu’un type ou une nana qui fait du bruit avec sa
bouche.
Du vide avec du rien !
Cette inanité qui les pousse à réfléchir au vote obligatoire. Cette
vacuité qui les oblige à faire dans le métalangage, à coups d‘éléments
sémantiques préparés par une batterie de communicants.
Parler donc jusqu’à trouver enfin quelque chose à dire.
Quand on ne peut veut pas changer les choses on change les mots.
Quand on est tout poisseux, on change le sigle : France Télécom/Orange, UMP/Républicains...
Quand on a tout abandonné de la politique, on s’en tient à la course à l’échalote et à ses pronostics.
Quand on en est au stade de la gestion comptable, obscur rouage d’une
oligarchie financière et technocratique, on fait dans l’algorithme
verbal.
Quand on est la voix de son maître, on ventriloque.
Ainsi donc, après moult remue méninges élyséens et analyses
scrupuleuses des courbes et camemberts, notre motard à trois roues était
venu nous dire les pantalons sur les chevilles, qu’il ne lâchait rien,
que l’épouvantail Jean-Marine Le Pen était très méchante, histoire de
ramener les brebis égarées à l’abattoir.
Fin de la représentation.
Quand on est dans l’indigence politicarde à ce point, on pourrait au
moins faire l’effort d’avoir un minimum de talent pour donner illusion :
même pas !
Tu crois que dans le secret des dieux et d’états monsieur Poireau nous aurait révélé à quels légumes était la tarte ?
Macache !
rue-affre
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