mardi 30 juin 2015

Poème pour la Palestine

Abderrahamane Zakad                  

Les palestiniens,
Ils vivent dans le sang ou l’absence
Ils vieillissent sans âge ni rêves.
Quand, enfin, les palestiniens
Mourront-ils de mort naturelle ?

Soldats d’Israël, qu’il fait nuit dans votre âme
Ainsi que sur vos murs ou s’inscrit un drame
Vous tenez de l’enfer un terrible pouvoir
A détruire un peuple que vous ne daignez voir.

Vos généraux noircis par d’horribles haleines
Paradent dans leur boucherie, ivres de haine
Chacun de leurs gestes aura un tribunal
Comme Joad, jadis, ils répondront de leur mal

Vous qui parlez de paix avec un faible bien
Vous brisez l’espérance, vous rompez les liens
Gardez-vous d’ignorer les plaies palestiniennes
Le sang phénicien coule encore dans leurs veines

Naguère, vos tribus avaient pour chef un juge
Dans la ville sacrée ou s’aimaient les semblables
Elles n’ont pas respecté l’ordre, il y eut le déluge
Arrêtez les massacres, n’ignorez pas la table.

Vous paraphez de murs une époque terrible et bête
Vous séparant du monde vous baissez les yeux
Arrivera ce jour où il vous faut lever la tête
Pour voir la Palestine jeune et toujours dans les lieux.

Vous découvrirez que les femmes libérées n’ont plus peur
Que les enfants sourient enfin, ne connaissant pas les larmes
Vous verrez les familles camper à Jéricho à Ghaza et ailleurs
Vous découvrirez la Palestine heureuse et sans drame.

Je date, je signe et je te dénonce : Israël.
Dans un an dans mille tu perdras tes ailes
Comme Icare jadis tu oses affronter le vide
Ce que n’ont pas osé faire ni Hérode ni David.

Abderrahamane Zakad - Ingénieur/Urbaniste - Béjaia, Algérie.

Du recueil «  Le Patrimoine » édité à compte d’Auteur en 2013- 95 pages.
Certains poèmes ont été retenus pour paraître dans TERRE D’AFRIQUE - Anthologie de la Poésie Africaine. Gabriel Okoundji – Edition Ndzé - Cameroun

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