J’ose
à peine l’écrire : Jérusalem, la ville des trois grandes religions
monothéistes, n’est comme aucune autre. C’est la ville de tous.
Jérusalem parle au monde.
Les
impérialistes qui tenaient l’ONU en 1945, qui voulaient dépecer
l’ancestrale Palestine, avaient adopté la fameuse recommandation de 29 novembre 1947.
Une simple recommandation car la majorité dominant l’ONU, quelle que
soit sa volonté, ne pouvait pas donner aux sionistes ce qui relevait de
la souveraineté palestinienne, attestée par le mandat de 1922 et toute
la pratique internationale qui a suivi. Donc une simple recommandation,
légitimant le coup de force terroriste de la Nakba. Depuis l’ONU ne
cesse de rappeler sa responsabilité, mais c’est du pur bidon.
Donc,
soyons pragmatiques : l’ONU a préparé le terrain, leur donnant
l’argument pour recourir aux armes contre les populations civiles arabes
de Palestine. L’ONU est le premier fauteur de trouble pour les
Palestiniens… gérant benoitement la misère et les réfugiés… sans aucune
réaction contre l’agresseur et ses alliés.
Mais,
la faiblesse de l’ONU devant le diktat des puissances occidentales
n’était pas sans limite, et la « recommandation » avait réservé le sort
de Jérusalem, pour lui prévoir un statut international.
Ville de Jérusalem ICI l'article en détail et en son entièreté ( A, B, C, D ).
Voilà ce qu’avait imaginé la si servile ONU de 1945.****
Depuis,
et par la force des armes, Israël a conquis la partie ouest de
Jérusalem en 1948, et depuis s’efforce de coloniser la partie-Est, par
des violations graves et systématiques du droit international. Après la
guerre des Six-jours, le parlement israélien a voté le 28 juin 1967
l’annexion de la partie arabe de Jérusalem, qui a aussitôt été proclamée « capitale éternelle et indivisible d’Israël et du peuple Juif ».
Mais l’ONU a toujours refusé de reconnaitre ce coup de force. La
résolution 242 du 22 novembre 1967 qualifie cette annexion de
« violation du droit international » et considère Jérusalem-Est comme un
Territoire occupé, une analyse toujours reprise depuis. De fait, les
capitales qui avaient cru pour transférer leurs ambassades de Tel-Aviv à
Jérusalem ont toutes fait machines arrières.
Mais Israël fait comme si de rien était : « Jérusalem, c’est à moi ».
Donc, Jérusalem c’est de la colonisation x2.
* * *
Quand
le ramadan approche, les agences israéliennes de com’s de la ville
entonne le discours – totalement illégal car Israël est illégitime à
Jérusalem, voir ci-dessus – que tout sera parfait pour accueillir les
merveilleux amis musulmans. Pour qui sait un minimums c’est qu’est la
vie des Palestiniens à Jérusalem, c’était déjà une pure provocation.
Au
summum de sa bonté, la puissance militaire occupante de la Palestine
avait accepté que des Palestiniens de Cisjordanie (obligé d’aller à
Amman pour voler vers Tel Aviv, c’est débile) et des habitant de Gaza
allaient pouvoir se rendre à Jérusalem pour s’y recueillir et prier à
l’occasion du ramadan.
Mais ce n’était que la com’.
Il
y a quelques jours, Israël a retiré les permis d'entrée de Palestiniens
de Cisjordanie du fait de l’attaque d’un flic en faction devant la
porte de Damas à Jérusalem.
Hier,
Israël a annulé mercredi l'autorisation délivrée à 500 habitants de Gaza
de se rendre à à Jérusalem, au motif d'un tir de roquette aventureux,
tombé dans le désert, et tiré par des groupes manipulés qui n’ont pour
but que de nuire à l’autorité du Hamas sur le territoire. Rappelant que
le Hamas a totalement respecté le cessez-le-feu.
Impossible
de se rendre à la Mosquée Al-Aqsa, qui représente tout, construit dès
le VII° siècle, et dont le Dôme du Rocher est un élément.
De
la part de la puissance occupante – puissance occupante selon la
définition de la IV° Convention de Genève – c’est une punition
collective violant la liberté de religion.
C’est
évident : faire supporter par des personnes hors de cause des faits
commis par d’autres, et en punissant par le non-respect des convictions
religieuses.
Dans
notre brave monde occidental, ça passe comme une lettre à la poste.
Là-bas, qui on identifie très bien qui profite du terrorisme, pour
violer les droits fondamentaux. Cette violence n’aura qu’un temps, car
il y a trop d’histoire. Jérusalem est notre ville.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire