« Malgré la terreur exercée par les médias et les Institutions, pour
le peuple grec, le dilemme est clair. Soit nous votons pour l’abolition
des mémorandums et l’ouverture d’une nouvelle voie porteuse d’espoir,
soit nous votons pour la continuation de l’austérité, de la pauvreté et
de la misère pour les 50 années à venir.
Soit nous reconnaissons que, pour la première fois, notre pays lutte
pour casser le cercle vicieux des politiques de la terreur pour le bien
des peuples de toute l’Europe, soit nous entérinons par notre vote notre
soumission à ceux qui ont transformé notre vie en cauchemar depuis des
années.
Soit nous donnons un mandat pour poursuivre sans hésitations l’effort
en faveur des couches populaires les plus démunies et des classes qui
souffrent de l’austérité sauvage, soit nous donnons raison aux
gouvernements de Samaras, Venizelos, Papandreou, Papadimos qui nous ont
menés jusqu’ici.
Soit nous choisissons de restaurer la démocratie dans notre pays et
de décider nous-mêmes de notre avenir, en termes directs et absolus,
soit nous permettons que les décisions soient prises dans les conclaves
fermés des institutions européennes.
Soit nous nous rendons compte que nos intérêts sont autres, opposés à
ceux des riches qui organisent la campagne du OUI, soit nous décidons
par notre vote de gonfler encore plus les profits qu’ils ont acquis à
l’époque des mémorandums.
Soit nous décidons de faire payer enfin ceux qui pendant des années
faisaient fortune au dépens du peuple, soit nous acceptons une fois pour
toutes les exigences du FMI de ne pas toucher les grandes entreprises,
les grands patrons et les banquiers.
Soit nous construisons une autre société sur la base de la
solidarité, l’humanité, l’effort collectif et l’espoir, soit nous
adoptons le cannibalisme social du tous contre tous et du chacun pour
soi.
Soit en votant nous pensons à notre prochain, celui qui a perdu son
travail et sa dignité personnelle à cause des politiques appliquées par
ceux qui nous demandent de voter OUI, soit nous devenons complices de
ses images humiliantes qui nous ont remplies de honte ces dernières
années.
Soit nous pourrons être fiers face à nos enfants et leur dire que
nous n’avons pas capitulé, que nous avons pris des décisions difficiles
aujourd’hui, pour qu’ils aient l’avenir qu’ils méritent, soit nous leur
dirons que nous avons eu peur de Schäuble, de Samaras et nous avons
préféré la sécurité du condamné à mort.
En fin de compte, soit nous serons ceux qui enverront le message de
la victoire à l’Europe et au monde entier en inspirant les autres
peuples qui ont un regard plein d’espoir tourné vers nous, soit nous
lutterons pour gagner pour eux aussi, soit nous resterons dans
l’histoire pour avoir laissé la peur nous vaincre.
Tout ce que nous avons espéré, tout ce pour quoi on s’est battu, tout
ce que nous avons revendiqué est devant nous. Tout ce qu’on pensait,
discutait, attendait est ici. Il n’y a plus d’excuses. Soit nous
choisissons l’espoir, soit la misère. Notre NON ce dimanche doit
résonner dans toute l’Europe. Haut et fort, avec une grande majorité. »
A. Antoniadis est membre de la délégation de SYRIZA au Parlement Européen
syriza-fr.org
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