Draghi n’avait pourtant pas mégoté sur les effets d’annonces :
  • une épargne payante : -0,4 % pour ceux qui voudrait placer leurs économies à la BCE au lieu de consommer ;

  • du crédit gratos : les banques pourront emprunter tout le fric qu’elles veulent à la BCE au taux sans concurrence de 0 % !

  • du pognon comme s’il en pleuvait : la BCE augmentera ses injections de liquidités dans le circuit à hauteur de 80 milliards d’euros par mois (contre “seulement” 60 petits milliards jusqu’à présent, une paille).
Seulement voilà, ces annonces mirifiques sentent le réchauffé et n’abusent plus personne. Les États-Unis avaient déjà pris de genre de mesures prodigues et n’ont rien relancé du tout. Le Japon a fait encore plus fort depuis la nomination du premier ministre Abe et se retrouve en récession.
Même les indécrottables nounouilles de boursicoteurs, prompts à prendre la moindre annonce de bonimenteur pour argent comptant et à grimper au rideau, n’ont pas mordu longtemps aux appâts faisandés du pauvre pêcheur Draghi.
En début d’après-midi, sitôt les annonces fumeuses de notre magicien, les benêts succombaient un instant à la tentation de la grimpette vertigineuse… pour aussitôt lourdement retomber en fin de journée : -1,70 % dans la tronche du CAC 40 à la clôture.
CAC 40CAC 40, journée du 10 mars 2016

Bref, une excellente journée pour tous ceux qui, comme moi, attendent que leur maudit zinzin pourri pète son ultime durite, rende définitivement son dernier rot.