Manifestement, il se passe quelque chose dans notre pauvre pays meurtri. Après l’irruption des jeunes du collectif #OnVautMieuxQueCa sur la scène politique nationale, voici que le phénomène #NuitDebout se répand sur toutes les places de France. Une bouffée d’air !
Pas de révolution sans joie de vivre
#NuitDebout est le nom générique de réunions nocturnes quotidiennes
tenues sur des places publiques par des citoyens excédés de la situation
politiquement et moralement déliquescente de leur pays.
Ce mouvement, tout comme son jeune frère #OnVautMieuxQueCa, a une double originalité :
- il ne revendique rien, c’est-à-dire qu’il n’envisage même plus de réclamer quoi que ce soit à ses dirigeants corrompus… sinon leur départ avec pertes et fracas !
- il n’a pas l’intention de se perdre en aigreurs et en lamentations, mais prône le rire et la joie de vivre comme armes de subversion.
Aucune place occupée dans votre région ? Pas grave, vous pouvez participer au mouvement via les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, et même le suivre “en direct à la télé” sur Periscope TV. Et surtout, faites du bruit ! Si vous ne pouvez pas être présents, signez leur appel en masse.
Leur ennemie la finance, mon cul !
Pendant ce temps-là, en face de ce sang neuf, les vieilles “élites” corrompues pataugent dans le cloaque des #panamapapers,
cette énième liste de gros tricheurs utilisant les paradis fiscaux pour
fuir le fisc et planquer leur sale argent. En vérité, ce nouveau
“scandale” n’a plus vraiment d’intérêt. On reprendra ici au pied de la
lettre la pauvre antienne rabâchée par ceux qui cherchent à désamorcer
leur bâton merdeux : « on savait déjà ».
Leurs médias (Le Monde, en France) font mine de faire croire qu’ils ont pêché de gros poissons, mais comme pour les luxleaks et les swissleaks,
ils ne lâcheront en pâture au public que quelques noms insignifiants :
une ex-vedette de foot (Platini) et un ex-ministre défroqué (Cahuzac),
déjà archi-grillés dans d’autres affaires. Quant aux banques
incriminées, principales coupables de cette arnaque — la Société Générale en France, mouillée jusqu’aux os, 28 banques en Allemagne avec la Deutsche Bank en chef de bande incontesté — elles n’ont grand chose à craindre de politiciens véreux.
Bien entendu, ceux-là, François Hollande en tête, annoncent déjà,
toute honte bue, leur intention de nettoyer les écuries d’Augias et de
défendre les lanceurs d’alerte. Blabla. Leur ennemie la finance, mon
cul !
Les pisse-vinaigre tenteront de souligner que les #OnVautMieuxQueCa
ou les #NuitDebout risquent de ne pas plus durer que les
OccupyWallStreet ou les révolutions arabes. Et alors ? Franchement,
l’important n’est pas ce que dureront ces explosions de révolte, mais
qu’elles parviennent à exister et à se multiplier. Ce faisant, elles
creusent un fossé définitif entre le vieux monde des salopards et le
monde d’après. Ce que l’on veut, c’est juste leur mise hors d’état de
nuire définitive.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire