Les belles déclarations de François Hollande sur la nécessaire
protection des "lanceurs d’alertes", qui révèlent la monumentale
corruption de nos dirigeants et banquiers, ne sont pas tombées dans
l’oreille d’un sourd. Edward Snowden a réagi à cette hypocrisie.
« Vraiment ? », demande Edward Snowden à François Hollande, lorsque
le président de la République s’est réjoui des révélations surnommées
« Panama Papers », qui mettent la lumière sur un gigantesque système
d’évasion fiscale organisé à travers le Panama.
L’occasion était belle, pour François Hollande, de paraître soutenir
ceux qui mettent en lumière les illégalités commises par le secteur
public ou le secteur privé, en protégeant leur propre anonymat. « Il
faut protéger les lanceurs d’alerte, ils font un travail utile et
prennent des risques », a ainsi reconnu le président de la République.
Mais sa remarque n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
« Vraiment ? », lui a répondu en français dans le texte Edward Snowden, à
qui François Hollande a refusé l’asile en 2013.
« La France a reçu, comme beaucoup d’autres pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d’asile de Edward Snowden [mais] compte tenu des éléments d’analyse juridique et de la situation de l’intéressé, il n’y sera pas donné suite », avait expliqué le ministère de l’intérieur. Celui qui a révélé l’étendue des programmes illicites de surveillance massive de la population aux États-Unis et chez de nombreux alliés occidentaux était alors réfugié en Russie, où il réside toujours.
« La France a reçu, comme beaucoup d’autres pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Moscou, une demande d’asile de Edward Snowden [mais] compte tenu des éléments d’analyse juridique et de la situation de l’intéressé, il n’y sera pas donné suite », avait expliqué le ministère de l’intérieur. Celui qui a révélé l’étendue des programmes illicites de surveillance massive de la population aux États-Unis et chez de nombreux alliés occidentaux était alors réfugié en Russie, où il réside toujours.
Plus récemment, la France a également refusé de protéger Julian
Assange, le fondateur de Wikileaks qui est actuellement détenu
arbitrairement à Londres, sous l’effet d’un chantage qui l’oblige à se
rendre pour être immédiatement extradé vers la Suède, ou à rester
enfermé dans les murs de l’ambassade de l’Équateur.
Assange, qui a un enfant français qui vit en France, avait demandé à
bénéficier de l’asile politique en France, mais sa demande avait été
refusée.
Quant aux lois censées protéger les lanceurs d’alerte, elles sont
minimalistes, sous l’effet du gouvernement lui-même. À l’été 2015, c’est
le gouvernement qui est venu fragiliser la protection des lanceurs
d’alerte en matière de divulgations d’abus dans les services de
renseignement.
Par ailleurs la proposition de loi sur la protection des sources est
anormalement réservée aux seules sources des journalistes, abandonnant
totalement la protection des lanceurs d’alertes qui choisissent de
s’adresser directement au public, ou de passer par des blogueurs ou par
des sites de dépôt de documents d’intérêt public, comme Wikileaks.
Le mensonge et l’hypocrisie sont de vilains défauts... surtout de la
part de ceux qui passent leur temps à faire la morale à la terre
entière !
CAPJPO-EuroPalestine
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