Plus un pays de la zone euro croule sous
les dettes, plus il est incapable de rembourser ses échéances, et plus
les autres pays européens lui prêtent de l’argent. Les dirigeants
européens sont des génies.
Le 4 octobre 2009, les électeurs grecs font subir une énorme défaite à la droite grecque. Le gouvernement de droite est balayé.
Le 6 octobre 2009, le socialiste Giorgos Papandréou devient le nouveau premier ministre de la Grèce.
Le 17 octobre 2009, Giorgos Papandréou annonce au monde entier une
terrible nouvelle : le précédent gouvernement de droite avait menti, les
chiffres étaient faux, la Grèce est en faillite.
Rappel (Wikipedia):
Onze jours après son arrivée au pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l’état réel des finances grecques avait été caché par le précédent gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques, dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année 2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des données quelques semaines plus tard.
2009 : une idée européenne géniale
En 2009, les autres pays européens ont une idée géniale : puisque la
Grèce était déjà hyper-endettée en 2009, les pays européens ont décidé …
de lui prêter de l’argent !
Sept ans plus tard, en 2016, la Grèce est encore plus en
faillite. Chaque année, le coût de la dette est de 26 milliards
d’euros ! Alors que chaque année, les recettes de l’État ne sont que de
55 milliards d’euros !
Les classes populaires se sont appauvries, les classes moyennes se sont appauvries, et le chômage a explosé.
Les pays européens ont rajouté des montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes qui écrasaient déjà la Grèce.
25 mai 2016 : seconde idée géniale
25 mai 2016 : comme la Grèce est encore plus incapable de payer ses
échéances à ses créanciers, les pays européens ont une nouvelle idée
géniale.
Le 25 mai 2016, les pays européens et le FMI ont approuvé un nouveau versement de 10,3 milliards d’euros d’aide supplémentaire à la Grèce.
Conclusion :
À partir d’octobre 2009, les pays européens auraient dû DONNER 300
milliards d’euros à la Grèce pour la sauver de la faillite. Mais ils
n’ont pas voulu lui DONNER de l’argent.
En revanche, ils ont accepté de lui PRÊTER de l’argent. Ils ont
ensuite demandé à la Grèce de payer des intérêts sur ces prêts. Ce
faisant, ils ont aggravé la catastrophe.
La faillite totale de la Grèce est le symbole de la faillite totale de la construction européenne.
Photo : Euclide Tsakalotos, ministre grec des Finances.
Le Yéti
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