Le
calendrier est assez simple : l’Euro commence dans quinze jours et
celui qui n’a pour ennemi que les puissances de l’argent a quinze jours
pour briser la résistance des salariés CGT…
...ou pour renoncer au
misérable article 2 de sa loi travail, qui détruit les droits de
salariés. Une problématique un peu plus redoutable que les saillies
verbales et législatives contre les salafistes fantasmés, parce que là,
on est dans la vraie vie.
L’article
2, c’est la destruction des droits sociaux, donc de votre vie
personnelle et familiale.
Avec l’article 2, tout ce qui fait votre vie
de salarié dépend du bon vouloir de votre excellent patron. Dans l’Etat
de droit, les droits des personnes sont garantis par la loi, et cette
loi n’est valable que si elle respecte les droits fondamentaux, sous le
contrôle du Conseil constitutionnel et des juridictions internationales.
- Tu vas travailler dans cette boîte ? Tu es sûr ? Le patron est zarbi, et téléguidé par les fonds de pension…
- Bon, on verra. De toute façon, mes droits sont garantis par la loi.
Si
l’article 2 est voté, c’est tout cet édifice protecteur qui tombe. Pour
tout ce qui concerne la durée et l'organisation du travail, la primauté
revient à la négociation d’entreprise. Donc la loi s’efface derrière
l’accord local, et dans la réalité sociale, ces accords d’entreprise
sont conclus sans les syndicats. Bref, chantage à l’emploi, délégués
bidons, destruction des garanties, et contentieux inmaitrisable, car il
ne s’agira plus d’appliquer une loi, mais des milliers d’accords
d’entreprise. Le patron roi, c’est le nouvel idéal socialiste.
C’est parce que l’Assemblée bloquait sur cet article que El Blanco a engagé sorti le 49-3.
Donc,
tu dégages ton article 2 et tu laisses la loi comme référence. Cet
article 2, c’est du hara-kiri législatif : le législateur renonce à
édicter la loi et abandonne ce pouvoir au chef d’entreprise, à charge
pour lui de manipuler les salariés sur le mode : « c’est ça, ou je me
casse ».
Sinon ? Sinon, la CGT tiendra, c’est évident. Alors, Monsieur 15% peut-il prendre le risque de zigouiller l’Euro ?
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