Près de 100 000 habitants évacués, des feux hors de tout contrôle qui s’étendent sur plus de 2000 km2, qui progressent vers le nord-est de la ville, qui menacent les exploitations pétrolières où la production a dû être interrompue.
Fort Mc Murray est une ville champignon bâtie sur les sables bitumeux et les champs pétroliers qui font (firent ?) la fortune de l’Alberta et du Canada. En 2011, le gouvernement canadien se retira du protocole de Kyoto qui visait à réduire les gaz à effets de serre. Le Canada n’en avait jamais respecté les obligations pour continuer à exploiter sans mesure le sable pétrolifère.
Aujourd’hui, conséquence directe des gaz à effet de serres, la région de Fort Mc Murray est minée par une sécheresse chronique, balayée par des vents incessants de 40 km/heures. Proie rêvée pour des incendies ravageurs qui laissent totalement impuissants les 1100 pompiers déployés avec leurs dérisoires petits camions de pompiers et leurs inutiles canadairs.
Aujourd’hui, à part suivre en spectateurs dépassés l’avancée des feux par satellites, les autorités de l’Alberta au Canada, incendiaires incendiés, ne peuvent plus guère compter que sur cette nature qu’ils ont provoquées pour mettre un terme à leur châtiment : l’arrêt des vents, le retour de la pluie…
Mais qui, franchement, pour pleurer sur leur sort ?

Le Yéti