vendredi 20 mai 2016

Les pôvres ministres qui étaient victimes de harcèlement sexuel…

citation-karl-marx-51812.pngGilles Devers           

Ah le misérable appel de ces femmes ministres qui ont vécu le harcèlement sexuel au gouvernement…

Disant cela, je n’ignore ni la loi, ni les réalités. La loi pénale définit des faits comme infractionnels, et elle s’applique à tous, no problem. Par ailleurs, le fait que de gros cochons se planquent sous des costumes bleu marine et des cravates serrées, ça ne fait pas de doute. Clinton et DSK ne sont pas les seuls.
Donc, je n’ai rien à redire au fait que ces femmes aient subi les accès sexuels de mecs détraqués.
Là où je me marre, c’est du comportement post-ado de ces pseudos ministres, qui n’ont pas la moindre réflexion sur ce qu’est le pouvoir. Et là, on est bien dans l’air du temps. Ce qui compte, ce sont les « valeurs ». Tout est affaire de comportement, de bien et de mal, d’ « éthique ». Il faut parler pour que cessent les abus...
Non, ça, ça ne marche pas. Ce sont les rapports de force qui dominent le monde, et désolé si ce n’est pas tendance. Vu le niveau, je me contrefiche de qui se dit de Droite ou de Gauche. La seule question est de savoir s’il reste des responsables politiques capables de structurer une réflexion en termes de rapport de force. Y-a-t-il exploitation de l’homme par l’homme, qui s’enrichit, et qui s’appauvrit ? C’est ça la question, le reste est bidon.
Alors que ces « ministres » se la ferment, ce sera mieux, car elles ont trop accepté d’être les faire valoir d’un système à bout de souffle. Les femmes dans la vie politique française sont victimes d’agressions sexuelles car elles légitiment avec complaisance le rapport de domination des mecs, ce n’est pas plus compliqué que cela.
Ces femmes ont accepté des rôles décoratifs, voire cosmétiques, avec le sourire niais des nouilles trop cuites, jouant ad libitum les supplétives pour atteindre le quota de 50%.
On parle du réel ? Oki ? Où est le pouvoir ? Chez les mecs. Président de la République, secrétaire général de l’Elysée, Premier ministre, les cinq ministères les plus importants (affaires étrangères, justice, intérieur, défense, économie), la présidence de l’Assemblée, du Sénat, du Conseil constitutionnel, de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat, de la Cour des comptes… On continue ? Avec les écrasantes majorités de mecs chez les députés et les sénateurs ? Avec la direction des banques et des entreprises du CAC 40, sans oublier EDF ou Renault… Et pour contrebalancer, la kyrielle des ministres femmes de seconde catégorie... C'est lamentable. Les maîtres esclavagistes dominaient l’économie pour violer les femmes esclaves. Le modèle se perpétue, mais les messes commémorationnelles sont là pour vicier l’histoire et congeler des crimes dont les effets, en réalité, se perpétuent. Enfermer le crime dans un musée, quel bonheur ! 
Quand les femmes ministres entérinent, en frétillant de joie, leurs nominations alibis dans des gouvernements qui les méprisent, elles signent pour ce qui va leur arriver, les saillies de libidineux lourdingues, mais – plus grave parce que ça les dépasse – elles entérinent la logique de la domination des mecs, alors qu’il suffit d’ouvrir les yeux, pour voir que cette arriération ancestrale est en train de casser la France. 

Quittez le monde toxique des valeurs, et défendez le droit. Le reste suivra.


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