Le scandale de harcèlement sexuel qui frappe un parti politique ayant
pignon sur rue, pose un certain nombre de problèmes que l’on a
généralement tendance à dissimuler rapidement derrière des sous-entendus
graveleux, des réflexions plus ou moins déplacées ou des silences
suspects.
Qu’il y ait dans une organisation politique ce genre de personnage
n’est pas surprenant, non pas du fait de son statut de parti politique,
mais parce que c’est une collectivité humaine. Il n’est donc pas ici
question de traiter un cas personnel qui relève plus de soins et de la
psychiatrie, voire de la Justice. Par contre, ce qui interroge le
citoyen, c’est la manière dont l’organisation concernée a géré la
situation et réagi à l’information.
Le cas est d’autant plus intéressant qu’il touche une organisation,
relativement jeune, qui s’est fondée sur un problème de société
hautement sensible aujourd’hui (la défense de l’environnement)
avec une philosophie politique qui se voulait en rupture avec les
vieilles traditions nauséeuses des partis politiques classiques. Il
était question à l’origine, souvenez-vous, de « faire de la politique autrement » !
Ces belles résolutions n’ont pas résisté aux luttes fratricides, aux
guerres des « egos », à la soif de pouvoir, à la lutte pour les places.
Le spectacle est d’autant plus désolant que tous les espoirs nous
avaient été promis. Des arrivistes, peints en vert, se sont fait de
belles carrières et assuré de vieux jours confortables, tout en donnant à
tout le monde des leçons de morale civique.
On pensait que cette organisation avait touché le fond du ridicule et
de l’abjection. Et bien non, la dernière affaire qui la touche (si
j’ose dire !) révèle cette fois un niveau de lâcheté inégalé. Beaucoup
de monde savait, mais tout le mode a fait semblant de ne rien savoir.
Cette espèce de confraternité qui était censée exister en son sein
n’était en fait qu’une « omerta » qui permettait à tout un chacun
de profiter de situation sans jamais rien assumer et à des victimes
potentielles d’avoir juste le droit de « la fermer ». Belle
mentalité ! ! !
Bien que relevant maintenant des poubelles de l’Histoire, cette
organisation continue à polluer (si j’ose dire !), ne serait-ce que par
l’existence de ses militants qui continuent à faire carrière. Qui peut
croire encore en la sincérité de leur engagement et au sérieux de leurs
discours ?
fedetlib
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire