mardi 12 juillet 2016

Deux ans après les massacres sur Gaza, près de 4000 Palestiniens en attente de chirurgie ou de prothèses

Europalestine           

Deux ans après les bombardements israéliens de 51 jours sur la bande de Gaza, l’hôpital Shifa recense 3839 Palestiniens toujours sur liste d’attente d’une opération chirurgicale importante ou d’une prothèse, rapporte l’UNWRA (office des Nations Unies pour les Réfugiés).

Ces délais d’attente (certaines interventions sont programmées pour 2018 !), indique le Dr. Mahmoud Matar, chirurgien orthopédique à l’hôpital Shifa, entraînent de nombreuses souffrances et une aggravation des problèmes de santé chez les personnes ne pouvant être prises en charge.
Une partie des infrastructures de santé est toujours endommagée depuis les bombardements. L’hôpital Al Wafa de Gaza et 3 dispensaires ont été totalement détruits à l’été 2014, tandis que 18 autres hôpitaux et 60 cliniques ont été endommagés.
Le blocus et la difficulté de se procurer des matériaux de construction comme de l’équipement médical, rendent la situation très difficile.
Un total de 11.200 Palestiniens, dont 3.800 enfants ont été blessés durant cette attaque, rappelle l’UNRWA.
Et quelque 36.000 Palestiniens nécessitent une prise en charge psychiatrique ou psychologique depuis cette attaque meurtrière, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), alors qu’il n’y a pas assez de personnel qualifié pour les prendre en charge.
Cette situation est également due au blocus qui limite les possibilités de formation à l’extérieur de la bande de Gaza, ainsi qu’ à l’attitude de l’Autorité Palestinienne qui refuse de payer les salaires des fonctionnaires qui travaillent dans la bande de Gaza, parce qu’elle est gouvernée par le Hamas.
Pour rappel, la fameuse "Opération Bordure Protectrice" déclenchée par Israël en 2014 a tué 1462 civils dont un tiers d’enfants. (Chiffres des Nations Unies).

Et dans cette situation de blocus imposé par Israël depuis 2007 à toute la population, la bande de Gaza vit dans un grand dénuement et un chômage dévastateur, tandis que 75.000 Palestiniens ont perdu leurs maisons et sont loin d’avoir été tous relogés, ajoute le rapport de l’ONU, qui estime que la bande de Gaza où résident plus de 1,8 million de personnes pourrait devenir totalement inhabitable en 2020.

(traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Maan News

CAPJPO-EuroPalestine

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