Evidemment, il ne fallait pas compter sur
les médias mainstream pour accomplir ce genre de travail. C’est donc le
site Reporterre qui s’en est chargé : une enquête sur le comportement de
la police française lors des manifestations contre la loi Travail. Conclusions accablantes.
Précisons que l’enquête a été menée par une Mission civile d’information
appuyée par plusieurs députés. Le rapport qui en a été tiré a été
établi par les correspondants de Reporterre à Nantes, Rennes, Toulouse
et Paris, et présenté le mercredi 29 juin.
Le rapport se base exclusivement sur des faits vérifiés : plus d’une
centaine recueillis directement, à quoi s’ajoute la reprise d’une
quarantaine de faits émanant de sources fiables.
La liste des exactions policières répertoriées est proprement sidérante :
- menaces répétées contre l’intégrité physique de personnes pacifiques ;
- usage inconsidéré de flashballs ;
- tirs tendus de grenades ;
- interventions de policiers en civil non identifiables ;
- atteinte au droit des journalistes de couvrir les manifestations…
Policiers en civil de la BAC sans aucun signe distinctif intervenant sur le campus universitaire de Nantes le 24 mars.
Romain
Dussaux, observateur indépendant filmant les événements avec sa
caméra Gopro, grièvement blessé par les éclats d’une grenade de
désencerclement lancée sans aucun motif sérieux à Paris le 26 mai.
Tout se passe comme s’il y avait eu une volonté manifeste de pourrir
une situation de conflit social par un dérapage exacerbé des violences.
Le rapport de Reporterre arrive donc à point nommé pour établir les
responsabilités écrasantes des autorités politiques et policières dans
la dangereuse dégradation de la paix civile. Le télécharger, le
sauvegarder, le lire et le partager relève du devoir citoyen.
Le rapport de Reporterre sur les inadmissibles violences
policières commises lors des manifestations contre la loi Travail est
juste indispensable.
Source : ReporterreLe Yéti
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