Ce mardi, le
sémillant ministre de l’économie, Emmanuel Macron, tenait à la Mutualité
– tout un symbole – le premier grand meeting de son mouvement
politique En Marche ! lancé en avril dernier.
À cette occasion, plus de 200 manifestantEs, ce qui est loin d’être
négligeable vu la date, ont répondu à l’appel, entre autre, de
Solidaires Paris et de Nuit Debout pour marquer cet événement
ultramédiatisé comme il se doit, le tout sur fond de contestation de la
loi Travail dont on sait qu’elle n’est que la poursuite de la politique
de moins disant social impulsée par Macron avec la loi qui porte son
nom.
D’ailleurs,
qui tenait meeting ? Le ministre, le candidat putatif à l’élection
présidentielle, le héraut d’une nouvelle force politique qui se
revendique ni à droite, ni à gauche ou bien l’homme lige des entreprises
du CAC 40 ? Sans doute tout cela à la fois ce qui explique le
déploiement policier devant le palais de la Mutualité qui a maintenu le
rassemblement à bonne distance.
Les
groupies du ministre, le plus souvent bien mis, qui s’étaient déplacés
en nombre ont quand même dû traversé la masse des gueux ainsi rassemblée
ce qui a donné lieu à des échanges qui allaient de courtois mais ferme à
vindicatif, surtout pour ceux qui ont essuyé quelques jets d’eau,
d’œufs et de farine.
Le macronisme, stade suprême du hollandisme
Ont
pris entre autre la parole au meeting un représentant des jeunes avec
Macron, un entrepreneur aux anges, un écrivain qui ferait mieux de
cultiver son jardin et un député fan de la première heure. Puis ça fut
le tour de l’intéressé lui-même, pendant plus d’une heure sans note, ni
prompteur sous l’œil admiratif de sa compagne.
Che
Macron, qui se présente comme un adversaire du système alors qu’il en
est la parfaite émanation, a adressé quelques piques à Valls, qui
braconne sur les mêmes terres social-libérales que lui, et exprimé sa
profonde reconnaissance à Hollande.
Pour
le fond, on attendra ses prochaines prestations même si on a peu de
doute sur le contenu amer de la potion qu’on veut nous faire avaler. Le
fait qu’il le soit par un prochain licencié du gouvernement, un trait
commun à nos deux mondes, ne nous convaincra pas pour autant.
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