Après
quelques jours passés à l’étranger, happé par le travail, j’ai retrouvé
hier soir notre douce France, et je me suis plongé dans la lecture de
la presse. Franchement, c’est inquiétant.
Ce qui est inquiétant, je veux
dire, c’est l’incapacité de la classe politique à comprendre le pays,
donc à le diriger, à supposer qu’elle en ait les compétences.
Aujourd’hui, je ne ferai pas l’analyse détaillée de ce que chacun peut
constater chaque jour, et j’en resterai au constat : un pays qui a
d’immenses capacités, qui innove et réussit beaucoup, mais qui est en
échec sur trop de plans et qui fabrique de la ségrégation sociale.
Sur
le bilan, tout le monde se retrouve. Mais quelles réponses ? De manière
pragmatique, alors que s’annoncent des élections générales, pour qui
voter ? Honnêtement, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, et tous
ceux qui se présentent pour redresser la France ont des responsabilités
jusque-là dans les maux qui minent notre pays. Ici, je parle de la
politique sérieuse, et non pas des amuseurs loufoques du FN-Circus, qui
reste définitivement une plaisant-triste.
- Voter pour l’un, qui est nul, pour faire barrage à l’autre, qui est pire, j’ai donné, c’est fini.
- Pareil pour moi. Je vote s’il y a une adhésion suffisante avec les propositions du candidat, et rien de plus.
-
Problème, pas un seul candidat ne répond à ce critère simple.
Franchement, tu peux faire confiance à ces mendiants électoraux que sont
Hollande, Juppé ou Sarkozy pour redresser le pays ? Quelle solution ?
Et
bien, je pense que nous devons nous passer du gouvernement le temps
d’un quinquennat, renouvelable. Pendant ce temps, le pays serait
gouverné par notre administration, qui est de haute qualité. Libérée de
la tutelle politique et des servilités liées à la course aux honneurs,
elle pourrait même devenir excellente. Chacun le constate chaque jour : à
tous les degrés, nous trouvons des fonctionnaires investis dans leurs
missions, profondément attachés au sens du service public, et veillant,
au mieux de leurs moyens, à pleinement appliquer la loi.
Durant
ces cinq années bénies, il faudrait justifier d’une urgence absolue
pour voter une nouvelle loi, alors que la priorité serait d’enfin
appliquer toutes les lois votées, et qui restent en attente d’exécution.
Ce
gouvernement par l’administration, ce n’est pas un idéal, mais un
remède nécessaire. Au vu de la déliquescence du personnel politique, de
son incapacité à comprendre la société, et donc encore plus à la
diriger, il faut choisir l’efficacité : satelliser les flegmons
politiques, leur interdire de toucher aux manettes du pouvoir, et
laisser notre grande et noble administration gérer le pays. Chaque agent
public se sentira réinvesti de sa mission fondamentale, et dans le
respect de l’État de droit, les décisions et les actes de cette
administration seront soumis au contrôle du juge, grâce à la vigilance
des citoyens.
Depuis
dix ans, l’action politique – instable, cosmétique, virevoltante… –
n’aide pas l’administration, elle la gêne. La France vaut mieux que ses
dirigeants, qui doivent être écartés des cercles du pouvoir, car leur
capacité de nuisance a dépassé les limites de l’acceptable.
Libérée de
la lourdeur pouvoir politique, la société va se gérer comme une grande,
dans le respect de l’État de droit, qui permet de faire tant de choses,
dans l’esprit de solidarité.
Actualités du Droit
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