Le 17 juillet, trois militaires français, sous-officiers, membres du service action de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), sont morts dans un accident d'hélicoptère en Libye.
Que faisaient-ils là-bas ?
Je ne vois aucune décision du gouvernement ou du parlement français
autorisant l’engagement de troupes en Libye, ni aucun accord du gouvernement libyen pour cette intervention militaire extérieure.
Le
gouvernement français, incapable d’assurer la sécurité sur la Promenade
des Anglais le soir du 14 juillet, aurait-il un plan pour la Libye ?
Bien sûr, la France est là-bas pour la « guerre contre le terrorisme »,
je l’aurais parié mon pote ! Laissons
la parole au fidèle valet, Stéphane Le Foll : « Les forces spéciales
sont là, bien sûr, pour aider et faire en sorte que la France soit
présente partout pour lutter contre les terroristes. »
Mais à part ça ?
Jusqu’à
preuve du contraire, la Libye n’est pas la France. D’après mes
renseignements, la Libye serait même un État souverain, enregistré à
l’ONU. D’une curiosité insatiable, j’ai étudié les cartes de géographie,
et effectivement la Libye n’est pas en France.
Alors la question est simple
: dans quel cadre juridique des soldats français combattent-ils sur une
terre étrangère ? Et comment justifient-ils ce démembrement de l'Etat
libyen (eux qui ne cessent de chanter l'union nationale ?)
En Libye, le gouvernement d'unité nationale dirigé par M. Sarraj, soutenu par les Nations unies a vivement dénoncé cette présence militaire étrangère sur son territoire, exprimant «
son profond mécontentement concernant la présence française dans l'Est
libyen sans concertation », ajoutant qu’il n’acceptait aucun compromis
« sur le respect de la souveraineté libyenne ». D’importantes manifestations ont eu lieu le 20 juillet, à Tripoli, Benghazi, Gharyan et Misrata, avec des slogans explicites : « Non à l’intervention française, Laissez la Libye tranquille », souligne Middle East Online.
Là-bas,
la France soutient l’action du « général » Haftar, un chef milicien de
l'Est libyen, qui défie l’autorité du gouvernement, bloque son
fonctionnement et prépare la dislocation du territoire. Haftar
refuse de rencontrer Martin Kobler, l’envoyé spécial de l’ONU pour la
Libye, et qualifie de « terroristes » qui il veut, en fonction de ses
intérêts (il n’est pas le seul…).
Bref,
la France, membre permanent du Conseil de sécurité, joue contre le plan
de l’ONU visant à renforcer le gouvernement d’union nationale, et prépare la prochaine guerre qui déchirera la Libye, Est contre Ouest. Avec toutes les conséquences que l’on sait.
Illégaux et irresponsables. Totalement illégaux et totalement irresponsables.
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