C’est à croire que tout le monde est devenu
fou dans ce pays ! Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire de
burkini ?
Cette excitation et ces péroraisons sentencieuses pour un
simple effet vestimentaire ! Ramener un peu de calme sous les crânes
échauffés serait bien avisé.
Une provocation, le burkini ? Bien sûr !
Mais pas plus que le bikini ou le monokini en leur temps, pas plus que
le string, le piercing, le tatouage, le décolleté plongeant ou le jean
déchiré ou les costumes-cravate de rigueur…
C’est une constante au fil des générations. Tout groupe social
éprouve le besoin de se distinguer du reste de la société, souvent en
passant par la provocation et divers excès. Ce sont les soupapes
nécessaires à l’émancipation de tout groupe humain quel qu’il soit.
Soyez sympas, arrêtez les conneries
La connotation religieuse du burkini ? Et alors, en quoi cela
concerne-t-il ceux qui justement ne sont pas de cette religion, du
moment qu’on ne les contraints pas de s’en accoutrer ? La liberté de la
femme, là-dedans ? Arrêtez les conneries : il suffit de feuilleter les
magazines féminins occidentaux pour constater les carcans qui bétonnent
la liberté d’apparence et le comportement de nos compagnes.
Cette hystérie contre le burkini, après celle contre le voile ou la
viande halal, témoigne d’un grave dérèglement de notre santé mentale et
de notre capacité à admettre l’autre avec ses différences, fussent-elles
un brin provocatrices. Faut-il être singulièrement fragilisé en ses
propres croyances pour être ainsi déstabilisé par celles des autres ?
Franchement, je trouve ça un peu cucul-la-praline, le burkini (les jeans
déchirés aussi d’ailleurs), mais ça ne me dérange pas plus que ça.
À trop vouloir sceller les soupapes d’émancipation des groupes
sociaux, nous ne faisons que monter en épingle de simples faits de mode
ponctuels et très circonscrits, qu’exacerber l’intolérance, la haine,
les passions destructrices et notre propre désarroi.
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