mercredi 19 octobre 2016

Echangeriez-vous un baril de guerre propre à Mossoul contre deux barils de guerre sale à Alep ?

Théophraste 

Vous, je ne sais pas, mais moi, à tout prendre, je préfère les guerres propres.

Oui... (je lève les yeux au ciel), je sais : « toutes les guerres sont sales » et patati et patata. Mais non, justement, pas toutes. Les guerres propres, c’est comme les éclipses : faut pas les rater et faut porter des lunettes spéciales pour les regarder en face. D’ailleurs, celle-ci, je vous jure que vous n’allez pas la rater (la guerre propre, pas l’éclipse) .
Une guerre propre, ça commence d’abord par un ton. Le ton de voix des journalistes. « Alep », brrr... Ca sent le crime de guerre et le Tribunal Pénal International à plein nez. Alors que « Mossoul »... Moi, quand j’entends « on va raser Mossoul », j’ai toute suite l’image d’un salon de coiffure pour chiens-chiens à sa mémère. Sympa, non ?
C’est comme les fermetures des médias, il y en a des bonnes et des mauvaises, celles qui font du bruit des années après, et celles qui font plouf ! le jour même. Au Venezuela, le non-renouvellement du bail hertzien d’une chaîne de TV privée putschiste, c’est (tous en choeur) « pas bien ». En Grande-Bretagne, pas plus tard qu’hier, les comptes bancaires de la chaîne (russe) RT – pas putschiste pour deux sous – ont été bloqués. Chut. Tendez l’oreille. Qu’entendez-vous ? [j’apprends que les comptes ont été débloqués, sans explications]. La solidarité de la profession a ses limites et ces limites, je pourrais vous les tracer les yeux fermés (pas vrai Julian Assange ?)

Pardon pour cette digression, moi qui voulais vous parler des guerres propres. Pas grave, je suis sûr que d’autres - toutes les heures et sur toutes les chaînes - vous en parleront mieux que moi.

Théophraste R. - Allez, j’avoue, ce sont bien les grands médias qui lavent le plus blanc -

Le Grand Soir

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