L’Etat
islamique est une pure escroquerie, l’œuvre de gogos sanguinaires,
juste bons à voler les biens des autres et tuer ceux qui leur résistent.
Ces maquereaux du terrorisme avaient le 16 juillet revendiqué le crime
de Nice – 86 morts, 434 blessés – saluant l’œuvre d’un « soldat du
Califat ». Le crime et cette revendication,… ambiance… pour conduire à
justifier une réforme de l’Islam en France, avec Papy Chevènement...
On attendait des preuves...
et en voici : aucun indice n’accrédite un lien quelconque entre le
tueur et l’Etat islamique, ni d’ailleurs avec la croyance religieuse.
Je
note d’abord que, si des complices suspectés ont été mis en examen, le
Procureur de la République, qui n’est pas farouche avec les micros, n’a
fait aucune déclaration pour dire qu’il existait un lien entre le tueur
et le terrorisme islamiste. Pas de réseau non plus.
Ensuite, Le Parisien et Libération ont eu accès au dossier, et nous ont livré hier nombre d’informations.
S’agissant de l’enquête, le
téléphone portable et l’ordi ont parlé : pas de traces de l'Etat
islamique, mais une addiction aux sites pornographiques et à
l’hyperviolence. Le mec n’était ni sous commande, ni sous allégeance.
Pour ce qui est de la personnalité, on est à des années lumières des combattants perdus du djihad.
Le
type était psychologiquement déstructuré, violent, alcoolique, obsédé
sexuel, et dragueur maladif. Mythomane à l’égo démesuré, mais dans le
même temps fragile et instable.
Son
épouse explique qu'il « n’est pas croyant, il ne pratique pas du tout,
il mange du porc, boit de l’alcool ». Une amie ajoute : « Comme Hajer
était croyante, il insultait Dieu devant elle pour la provoquer. Il
mangeait du porc et se moquait pas mal de la religion. Il était même
antireligion ». En
famille, le type se montrait violent, infantile et ingérable, éventrant
les poupées des enfants, déféquant sur le lit ou brutalisant son épouse pour imposer des rapports sexuels brutaux.
Pour
une collègue « Avec lui, tout tournait autour du sexe. Le prof de salsa
connaissait Mohamed, il l’avait déjà mis plusieurs fois dehors du
cours parce qu’il draguait avec beaucoup d’insistance toutes les
filles ». Selon son beau-frère, « il avait le démon en lui, et il m'avait
même montré la poupée gonflable qu'il avait chez lui ». Gonflé aux
stéroïdes, il était obsédé par son image : « Il ne pensait qu’à lui, il
n’avait aucun sens des responsabilités, aucune humanité… Il a des
problèmes psychiatriques, ça saute aux yeux, il est complétement
taré. » Pour une amie de son ex-femme : « C'est un sadique. Il l'a fait
par sadisme ». La violence de Daech a pris sa place dans cette vie
cassée, et regardait, indifférent, les scènes de décapitation.
Et puis quelles méthodes criminelles ?
Dans
le camion, on a trouvé ses papiers d’identité, et des documents. Son
téléphone était allumé, avec un dernier SMS de 22 h 27 – quelques
minutes avant le crime – dans lequel l’auteur balançait ses complices
supposés : « Ramzy, je suis passé tout à l’heure au Taxiphone rue
Marceau, je t’ai pas trouvé. Je voulais te dire que le pistolet que tu
m’as donné avant-hier est très bien. Dis à ton copain qui habite au 7,
rue Miollis au 5e étage qu’il nous [en] ramène cinq. Chokri est ses amis
sont prêts pour le mois prochain maintenant ils sont chez Walid ».
Tous ces noms bien sûr disponibles sur le téléphone portable… Il donne même l’étage pour faciliter le travail des enquêteurs…
Loin
des fantasmes, voici des faits. Le grand crime est tellement contraire à
notre nature qu’on cherche à ne pas le voir, je sais. Mais s’inventer
des histoires, ça ne peut pas mener loin. Parce qu'il faut agir, il faut
d’abord comprendre.
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