L’homme « providentiel » nommé Emmanuel Macron, séduit de
plus en plus de monde, et ce qui est le plus étonnant, c’est qu’ils sont
tous prêts à le suivre alors que personne n’a réellement la moindre
idée de son programme.
Chaque discours est une accumulation de vagues promesses,
nimbée d’une volonté de tout changer, portée par un homme qui se veut
nouveau, mais qu’en est-il réellement ?
Ce qui est sur, c’est que le tribun fait le plein actuellement, et
bien malin qui pourrait résumer en quelques mots son programme.
Récemment, sur l’antenne d’Europe 1, Gérard Collomb, l’un de ses soutiens, maire de l’une des 3 plus grandes villes du pays, tentait d’expliquer évasivement son programme, sans convaincre grand monde.
Mais qui est cet ex-banquier, aux allures de jeune premier souriant, dont le visage n’est pas sans rappeler un certain Boris Vian ?
Sauf qu’alors que si l’un jouait de la trompette, l’autre semble plus doué pour le pipeau.
Pour remonter encore plus loin dans l’histoire, il n’est pas inutile de rappeler le destin d’un autre Macron, fonctionnaire impérial, soupçonné d’avoir assassiné l’empereur Tibère, avant d’être lui-même tué par le sanguinaire Caligula qu’il avait pourtant porté sur le trône. lien
Le lecteur taquin ne manquera pas de faire le rapprochement entre le Macron d’aujourd’hui, plantant un « poignard dans le dos » de celui qui l’avait pourtant nommé ministre.
Quel est aujourd’hui son programme : la réforme de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune), la suppression des cotisations maladie et chômage, l’assouplissement des 35 heures, un système de retraite à la carte, un pass de 500 euros destiné aux jeunes et à dépenser en achats culturels, la création de 10 000 fonctionnaires de police,
la re-création d’une police de proximité, la suppression de quelques
départements, l’augmentation de la prime d’activité pour ceux qui
touchent le Smic...lien
Pour 2 économistes, du groupe de ceux qui se sont qualifiés « d’atterrés », Thomas Porcher et Frédéric Farah, les auteurs « d’introduction inquiète à la « Macron-économie », l’affaire est entendue : celui qui est actuellement la coqueluche des socialistes privés de Valls, ou des juppéistes privés de Juppé, « n’est que l’avatar d’une idéologie vieillotte, régressive et binaire ».
En 13 chapitres, ils expliquent comment, sous des
phrases chocs, teintées d’un apparent bon sens, se cachent des
raisonnements économiques dépassés, mis en place depuis une bonne
trentaine d’années, et qui n’ont pas porté de fruits apparents.
Détournant un dicton bien connu, ils affirment : « c’est dans les vieux pots qu’on fait les pires soupes », et démontrent que toutes les réformes visant à flexibiliser le travail n’ont pas réellement permis le recul du chômage.
Pour eux, cette critique faite d’un « chômeur paresseux » ne tient
pas la route, il y a surtout la disparition progressive du travail.
Pour eux, une évidence, il n’y a pas de liens entre la flexibilité du marché du travail, et le niveau de chômage.
Ils expliquent la pensée de Macron pour qui il y
aurait d’un coté des travailleurs courageux prêts à accepter un salaire
de misère, et de l’autre, des fainéants qui, à salaire égal, préfèrent
le loisir au travail.
Finalement, ils sont convaincus que Macron n’a qu’un
but, décrédibiliser toute forme d’alternative à gauche, caricaturant la
réalité dans une logorrhée populiste du genre : « toute autre politique que la mienne est un mirage » ou « nucléaire ou retour à la bougie », etc.
Pour les 2 économistes, cette forme de pensée qui interdit la réflexion est clairement un danger pour la démocratie. lien
Quand Macron tacle Hamon sur son RdB (revenu de base), déclarant : « le revenu universel existe déjà, c’est le RSA », il sait pertinemment les différences essentielles tant sur le montant des 2,
que sur leur nature : l’un est attribué, sur demande des intéressés (le
tiers de ceux-ci se refusent à le demander, afin de ne pas se sentir
stigmatisés), alors que l’autre est attribué à tous, sans la moindre
contrepartie. lien
Christiane Taubira, quant à elle, est atterrée par l’effet Macron sur de jeunes esprits : « il
a une vraie capacité de séduction (...) il doit beaucoup aux médias.
Macron se dit antisystème mais c’est un pur produit de celui-ci ». lien
Elle est aussi gênée par cette carte « ni droite, ni gauche » qu’il joue, tout comme Marine Le Pen, car dit-elle : « quand
on a plus de trente ans d’engagement, qu’on a pris au sérieux la
politique, qu’on a accepté de prendre des coups, qu’on a vu ses enfants
prendre des coups, qu’on a vu des gens souffrir, on connait la
différence entre les politiques de gauche et de droite ».
On peut aussi écouter ce qu’en pensait, il y a peu, chez « Canal + », Yann Barthes, dans son ex-fameux « petit journal ».
Tout d’abord, Barthes décrypte le clip réalisé pour lancer la campagne de l’intéressé...
Manifestement, le paysage décrit est celui de la France, mais pas de chance, on y trouve des texans, des anglais, des autrichiens, des berlinois qui se promènent devant le mur de Berlin, un rappeur, censé être un jeune de banlieue sauf qu’il est à New-York, un prof présenté comme français, montré en pleine activité, est américain...
Pire, une séquence annoncée comme être filmée dans un collège français, est en fait filmée à Washington,
extraite d’un documentaire américain, et les experts macronistes ont
tout bonnement gommé le panneau mural qui signalait « be a star », pour
le remplacer par l’inscription « rentrée 6ème ». (merci donc Photoshop).
Comment expliquer toutes ces bizarreries ?
Tour simplement, le clip proposé par Macron est en réalité un clip américain lequel à porté la campagne de Bernie Sanders.
Se pose alors la question de l’intégrité du candidat présidentiel,
lequel n’hésite pas à détourner un clip, sans manifestement en avoir
obtenu l’autorisation, ce qui le menace à terme d’une plainte, laquelle
pourrait un jour être déposée par les vrais réalisateurs du clip.
Invité par « Le Petit Journal », François Asselineau
s’était d’ailleurs questionné au sujet du financement de ce clip,
lequel a dû couter une petite fortune, s’interrogeant sur les moyens de Macron a eu pour le financer.
Il serait donc un tricheur ?...
Ce qui ne surprend pas lorsqu’on se souvient qu’il avait dissimulé au fisc la vraie hauteur de son patrimoine pour échapper à l’ISF. lien
Est-ce qui le motive pour réformer l’ISF ?...lien
Mais revenons au clip, et à l’analyse qu’a fait Asselineau des petites phrases proposées par le candidat, comme par exemple : « il faudrait que ça bouge, il faudrait en finir avec l’immobilisme...notre pays a les moyens de réussir... ».
Des phrases qui ne datent pas d’hier, assure le patron de l’UPR retenant surtout cette affirmation : « les français ont du talent qui n’attendent que d’être reconnu pour partir de l’avant »...
Ca ne veut rien dire, assure Asselineau !
Dénonçant « la politicaillerie la pire qui soit, la manipulation de l’opinion, et des cerveaux », il rappelle les phrases que sort de son chapeau l’homme « ni de droite, ni de gauche » : « alors
on fait quoi ? on se met en marche... on ne fera pas la France de
demain sans faire place aux idées neuves, sans faire place à une
génération nouvelle, combattive, entreprenante, audacieuse, et belle... ». lien
Mais comment s’en étonner quand on se souvient d’une des théories macronistes lorsqu’il affirmait : « le libéralisme est une valeur de la gauche ».
Mais la plus jolie des incohérences proposées par Macron est celle qu’il a prononcée lors d’un colloque : « passer par l’élection est un cursus d’un ancien temps »...lien
À se demander pourquoi, dès lors, se propose-t-il à l’élection présidentielle ?
Ça doit expliquer la nature de ses soutiens : Alexandre Bompart, Claude Bébéar, Bernard Arnaud, Pierre Berger, Vincent Bolloré, Pierre Gattaz, Xavier Niel... presque tous milliardaires...
En tout cas, c’est ce même Asselineau qui fait aujourd’hui figure de favori sur le site « sondage en temps réel », avec 28,2% des votes, devant Mélenchon à 15,4, et Macron à 10,63%... MLP fermant la marche avec un tout petit 9,62%, dépassée par un quasi inconnu, Daniel Adam qui obtient 10,21%. lien
Ce Daniel Adam se présente comme un homme écœuré par
la politique actuelle « néo-libérale » et propose un programme centré
autour des droits de l’homme avec comme idée forte celle d’un « peuple président ». lien
Sa profession de foi a le mérite de la clarté : « ces
carriéristes de la politique sont méprisables, l’un veut le beurre,
l’autre l’argent du beurre, et tous deux se regardent en chien de
faïence pour obtenir en prime le cul de Marianne la crémière !
En votant pour un candidat-citoyen, vous dites NON à ce racket politique tout en leur montrant clairement où est la porte »...
« Qu’ils dégagent tous » conclue-t-il
Comme dit mon vieil ami africain : « c’est toujours trop tard quand le poisson découvre l’hameçon »...
agoravox.fr
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