CAF : près de 43000 fraudes en 2016.
Ainsi titre Le Monde,
journal de référence, juge et parti, qui vient d’inventer dans sa
grande mission d’assainissement de l’information, le ministère de la
vérité autrement appelé
C’est qui qui informe tout propre, c’est qui qui informe tout cracra ?
c’est Le monde qui dit qui sait qui c’est en toute objectivité, du haut
de sa légitimité institutionnelle, cédant à cette déviance contagieuse
d’une époque performeuse : l’évaluation.
Et de me souvenir de cette anecdote narrée par Sacha Guitry :
- Maître j’ai fait un livre objectif !
- Bravo, maintenant vous n’avez plus qu’à ne pas le signer !
Donc Caf : près de 43 000 fraudes en 2016 - Voici en
l’état, une information factuelle, vérifiable et incontestable - Un
fait ça ne ment pas - un fait ça ne prend pas parti, un fait est un fait
et nul dogmatisme là dedans, rien que du réalisme autrement nommé par
ces sérieux gens là, pragmatisme.
A voir !
A voir, car lorsqu’on lit l’article, on découvre que ces 43 000
fraudes qui paraissent innombrables ne représentent que 0,36% des
bénéficiaires, soit quasi que dalle, pas de quoi en tout cas fouetter un
lecteur électeur d’un journal de révérence macroniste.
Or titrer - Caf : près de 43 000 fraudes en 2016 ou Fraude CAF : 0,36% des bénéficiaires -
ça vous change, l’angle d’un article, son message politique et en ces
temps d’élections présidentielles sensibles, l’info, qui devient en
l’occurence, prise de position. On appelle ça un - biais
d’intentionnalité -
Oui le choix d’un fait plutôt que d’un autre, son éclairage, son
interprétation, est parfaitement idéologique et totalement subjectif -
qu’il soit conscient, inconscient, implicite, explicite. Il est en tout
cas toujours plus ou moins orienté et inductif.
Il n’est pas de vérité vraie révélée mais qu’une vérité relative : le choix éditorial.
Ainsi la démonstration est faite. Le Monde dans son titrage opte
certes pour du factuel (logos) mais aussi du conceptuel (éthos) voire
franchement de l’émotionnel (pathos). pour ne pas dire du sensationnel
(proxos).
Il est évident qu’en termes d’impact et de racolage, 43 000 fraudeurs
c’est bien plus vendeur que 0,36% et que ça ne joue pas sur les mêmes
registres.
OUI, le donneur de leçons, le celui qui dit qui y est, le délateur
rouge jaune vert, le ministère officiel de l’information propre sur
elle, la police montée de l’intox et de la propagande, le commissariat
de l’éthique professionnelle et de la plume assermentée avec label, le
politburo de la mérdiocratie, véhicule sa part dogmatique, sa logique
mercantile, nous livre sa vision biaisée donc politique, bref tapine
tout autant que les copains.
Comme pour Fillon, plus on a tendance à se draper de vertu et à en
faire son fonds de commerce plus le vice ( de forme comme de fond) finit
par percer et par faire tâche.
C’est bizarrement en ces périodes de carnaval que les masques des tartuffes font le moins illusion.
rue-affre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire