Le déroulé de ce plan de sortie figure d’ailleurs sur le site des universités populaires de la France insoumise et s’articule autour de trois axes :
  • le rétablissement de barrières douanières aux frontières du pays ;
  • le retour au Franc ;
  • un moratoire sur la dette.
Loin d’être un simple repli nationaliste étriqué, ce plan de recouvrement souverain est ouvert à toutes les alliances volontaires, tant à l’échelon européen qu’à l’échelon mondial, avec les pays africains, par exemple.

Un plan B opérationnel et inéluctable

Deux scénarios possibles pour une sortie « inéluctable » de l’UE et de l’euro :
  • une sortie immédiate sitôt gagnée l’élection en cas de refus de toute discussion par l’Eurogroupe ;
  • une sortie repoussée après ouverture de “discussions de la dernière chance” (plan A) avec l’Eurogroupe et référendum national pour approuver ou non le résultat éventuel de ces discussions.
Deux étapes dans le plan B  pour organiser la sortie ordonnée de l’UE et de l’euro :
  • réquisition de la Banque de France pour imprimer des Francs ;
  • pendant l’inévitable période de transition, l’ancienne monnaie européenne continuera d’être utilisée sur le territoire nationale au taux de 1 franc = 1 euro, jusqu’à ce que le jeu des changes rétablisse l’équilibre et la compétitivité de notre pays.
Deux principes directeurs pour régir la mise en place de ce plan B :
  • rétablir une protection sociale et écologique élémentaire pour les citoyens de notre pays « en relocalisant notre économie et en instaurant une réindustrialisation écologique » ;
  • substituer à la logique de compétition entre capitalisme nationaux une logique de partenariat avec les pays amis.
Il existe au sein de la France insoumise, reconnaît le collectif Citoyens pour un peuple souverain, toute une frange de militants persuadés que l’Eurogroupe ne saurait refuser les conditions imposées par la “cinquième puissance mondiale” pour changer les traités européens. Mais cette conviction de parvenir à une Europe “sociale” est parfaitement illusoire et crée une impression de malaise au sein de la gauche.

Une seule chose est à retenir, conclut le collectif, le plan B de sortie de l’UE et de l’euro est désormais parfaitement opérationnel. Et inéluctable.

Le Yéti