Lundi (15/05) est le jour où les
Palestiniens commémorent le 69ième anniversaire de la Nakba, le
nettoyage ethnique des Palestiniens par les milices sionistes avant,
pendant et après la fondation d’Israël en 1948.
Cette nouvelle infographie de Visualizing Palestine
montre de manière frappante combien de villages palestiniens furent
violemment vidés par les précurseurs de l’armée israélienne en 1948.
Entre 1947 et 1949, plus de 750 000 Palestiniens furent expulsés de
force par les milices sionistes créant ainsi l’état d’Israël
majoritairement juif et effaçant littéralement la Palestine de la carte.
En violation de toutes de toutes les normes du droit international et
des résolutions de l’ONU, depuis des décennies Israël empêchent
activement ces réfugiés et leurs descendants de retourner chez eux.
D’après l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine,
ces derniers sont maintenant au nombre de cinq millions et vivent dans
des camps de réfugiés dans la Palestine historique et dans les pays
environnants. Il existe partout dans le monde des communautés de la
diaspora palestinienne.
Racisme israélien
Les lois israéliennes, dont un récent rapport
historique de l’ONU constatent qu’elles correspondent à la définition
internationale de l’apartheid, bloquent le retour des réfugiés
palestiniens pour une seule raison : ils ne sont pas juifs.
L’importance de cette nouvelle infographie réside dans le fait
qu’elle illustre que le retour serait parfaitement possible dans la
pratique.
De nombreuses maisons palestiniennes vidées par les milices sionistes
– surtout dans les villes – furent volées et données aux nouveaux venus
juifs.
La résidence à Jérusalem du chef du bureau du New York Times, par exemple, se trouve sur la propriété où a grandi la célèbre auteure palestinienne Ghada Karmi.
Son roman autobiographique acclamé, « A la recherche de Fatima »,
relate comment alors enfant elle a dû fuir avec sa famille dans l’ombre
des massacres perpétrés par les milices sionistes.
Cependant, comme le montre le graphique ci-dessous, la très grande
majorité des 536 villes et villages que les Palestiniens ont fui, ou
d’où ils ont été expulsés sont toujours vides à ce jour.
LE RETOUR EST POSSIBLE – Statuts des 536 villages palestiniens dépeuplés par Israël
La carte
s’appuie sur le travail du géographe palestinien chevronné Salman Abu
Sitta, dont les recherches sur des décennies démontrent que le retour
des Palestiniens est faisable, ainsi que juste.
M. Abu Sitta contribue occasionnellement à The Electronic Intifada.
Comme nous approchons du 70 ème anniversaire de la Nakba l’an
prochain, souvenez-vous que rien n’empêche les réfugiés palestiniens de
revenir de leur exil forcé si ce n’est le racisme israélien.
En 1948, l’Assemblée Générale de L’ONU a déclaré que les « réfugiés »
palestiniens « désirant rentrer chez eux et vivre en paix avec leurs
voisins devraient être autorisés à le faire le plus tôt possible ».
Aujourd’hui, Israël refuse systématiquement aux Palestiniens d’exercer
leur droit au retour, pourtant les sites où se trouvait leur maison sont
en grande partie vides.
Rien n’a été reconstruit sur 77% des anciennes villes et anciens villages palestiniens en Israël.
* Asa Winstanley
est un journaliste indépendant basé à Londres qui séjourne
régulièrement dans les TPO. Son premier livre “Corporate Complicity in
Israel’s Occupation” est publié chez Pluto Press. Voir son site web.
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15 mai 2017 – The Electronic Intifada – Traduction: Chronique de Palestine – MJB
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