Divergence de fond avec BA qui va à la pêche le 7 mai.
Chez nous c’est la journée pique-nique. Au bord du lac et loin des
urnes. L’avenir en commun, c’est avec la famille et les amis.
Les enfants vont marauder dans les bois à
la recherche de trésors — cailloux et bouts de bois — tandis qu’il se
trouvera bien quelque grande personne pour apporter le glou et le miam
qui vont si bien avec les discussions apéritives.
Tiens, je ferai une salade de pois chiches. Réduire la part carnée de l’alimentation
quand on cause comme Quinoa-2017 le youtubeur. Les pois chiches, tu les
fais tremper au moins douze heures avant une bonne heure de cuisson
selon le croquant que tu aimes. Encore bouillants, sitôt égouttés, tu
les arroses d’un beau filet d’huile d’olive avant de les saupoudrer de
curry. Tu touilles en douceur pour ne pas les écraser et tu laisses
couvert. Ce sera la base d’une salade tiède dans laquelle tu ajouteras
des dés de légumes et de fruits selon ton goût.
Que voter ? Pas voter ?
Sûr que ce sera encore un grand sujet de discussion le 7 mai.
À ma droite Marine Le Pen, pour qui l’ennemi à éradiquer, c’est ton
voisin non conforme au standard riche blanc catholique. Négro, basané ou
chinetoque ; youpin, bougnoule ou hérétique protestant ; étranger même
s’il est né en France ; étranger par son nom même si ses ancêtres sont
arrivés en France au XVIe siècle. Face à la fermeture annoncée de
Whirlpool, pas l’ombre d’une analyse ou d’une proposition concrète, la
fasciste fait des photos tout sourire avec des ouvrières en détresse
tendues comme des cordes de piano. Et c’est tout ? Ben oui, c’est tout.
Le mépris ! La politique, c’est un métier.
À ma droite Emmanuel Macron, pour qui l’ennemi à éradiquer, c’est le
salarié qui coûte trop cher avec ses exigences de princesse, ses droits
sociaux et ses congés payés. Le totalitaire libéral n’aime ni la
solidarité, ni la générosité. Face à la fermeture annoncée de Whirlpool,
l’extrême-banquier baratine encore et toujours. Le naufrage du
richissime Whirlpool — 10% de hausse pour les actionnaires cette année —
est annoncé pour l’année prochaine ? Pas de bouée de sauvetage “fausse
promesse”, juste du pain sec “formation” jeté aux noyés avant d’envoyer
les licenciés à la déchetterie vu qu’ils ne font rien qu’à pas s’adapter
à la mondialisation heureuse. Le mépris ! La politique, c’est un
métier.
Cancer ou sida ? Je n’irai pas voter
Des copains s’abstiendront comme nous. Des copines vont voter blanc.
Des copains vont voter nul avec des bulletins fabriqués maison. Refus de
choisir entre deux totalitarismes.
Des copines vont voter Macron pour faire barrage. Le cancer pour éviter le sida. Bon, chacun fera ce qu’il voudra.
Mais chacun se sent tiraillé-dispersé aux quatre points cardinaux par
des vents en folie qui remisent l’Odyssée au rang d’aimable promenade
digestive. On trouve même des potes qui, de rage, proposent de voter
fasciste par détestation de Macron et son monde. Là, non ! on rue dans
les brancards. On rappelle Mussolini et Hitler. On rappelle aussi
Pinochet et Franco pour la version douce avec des morts et disparus seulement par centaines de milliers.
Chacun va se décider. Peut-être changer d’avis au dernier moment.
Fays ce que vouldras. Mais, les amis, faut pas imposer sa propre vision —
les deux, hélas oui, les deux bouts du bâton sont merdeux — et faut pas
se fâcher.
L’important, c’est déjà la prochaine étape
L’important, c’est la prochaine étape, les législatives, avec des candidats tout neufs.
Des gens comme toi et moi. Qui ne connaissent ni le mépris, ni le
métier. Qui n’ont que le goût des autres et l’envie d’en découdre avec
un monde tendre comme une chasse à courre. Repartons de suite à la
bagarre.
Et puis continuons à dire que les banquiers et les actionnaires se
gavent. Informons que les milliardaires arrondissent leurs magots à la
vitesse de la lumière quand tu peines toujours plus à joindre les deux
bouts. Saviez-vous que Bernard Arnaud vient de gagner d’un coup six
milliards d’euros dans une seule opération où le fisc se fait plumer
comme au bonneteau ? Expliquons que l’épidémie des maladies de
civilisation a des liens avec la chimie envahissante. Racontons que les hérissons auront disparu quand nos petiots auront l’âge d’être parents tant notre petite planète en surchauffe n’en peut plus.
Alors, non, on va pas se battre et se fâcher pour savoir qui va finir la salade de pois chiches !
Le Yéti
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