Il en est qui cultivent la terre,
d’autres l’âme, certain les deux. Et parfois à travers des moyens qui
sont totalement différents.
Je ne sais pas pourquoi, pendant une vie, on
passe son temps à semer, planter des poèmes, des mots, des petites
fleurs sonores.
Il semble que l’on veuille simplement
faire germer des amours dans l’esprit et l’âme des autres. Une manière
de se jardiner les uns les autres.
Il y a les jardiniers de l’âme et les
destructeurs de l’âme, les grands profiteurs des petites natures humaines
qui, pourtant, sont souvent plus grands que peuvent le saisir tous les
yeux de ce monde. Comme les étoiles en sont…
Il faut voir la musique, entendre l’âme,
écouter le recueil silencieux et parfois si incompréhensible des
autres. Car les autres ne sont pas seulement différents de nous, mais
nous sommes le résultat des « autres ».
Cultiver les autres, en amour, en
empathie, c’est se cultiver également. Semer des mots est justement
tenter de réintroduire l’âme humaine. Il n’y a rien de supérieur à ce
fait, il n’y a qu’une écoute inconsciente de ce filet de lumière qui
dort en nous.
Nous poussons les uns les autres… Nous
sommes à la fois la terre et la plante. On ne peut pas tout recevoir et
rien donner. L’empathie est une manière de comprendre que l’on ne peut
pas tout comprendre.
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