C’est drôle, plus l’échéance du 7 mai
approche et plus je me sens serein, presque euphorique, à l’idée de
m’abstenir, de ne pas céder à toute cette pression pour que je vote
“convenablement”, d’en finir avec une situation politique hypocrite et
absurde qui nous pourrit la vie depuis quinze ans.
Depuis la présidentielle funeste de 2002,
de vote utile en vote inutile, tout est allé de mal en pis dans ce
pays. Là soudain, j’ai comme le pressentiment qu’on pourrait enfin
rompre ce cycle confondant de médiocrité.
Ma décision est irrévocable : je ne donne ma voix qu’à ceux qui sont
(au moins à peu près) dignes de la représenter. Les deux candidats
encore en lice pour le 7 mai m’en paraissent tout à fait indignes.
Un irrépressible sentiment de liberté
J’ai bien conscience de la situation dramatique dans laquelle nous
nous trouvons et de la gravité de mon choix. Je n’avancerai même pas la
piètre excuse que d’autres se chargeront de toute façon à ma place
d’élire une nouvelle fois “le moins pire du pire”.
Je suis en guerre — et je pèse véritablement mes mot — contre les
deux “visions du monde” (sic) proposées par les deux candidats. Le 7 mai
au soir, je saurai juste quel est l’ennemi à combattre.
Plus cette date fatidique approche, plus je me sens conforter dans ma
décision, plus je partage les derniers mots prononcés tout récemment
par Emmanuel Todd sur le plateau d’Arrêt sur images :
« Je vais m’abstenir, dans la joie. Je veux dire, c’est un bonheur pour moi de transgresser, de prendre ce risque. Parce que ça me donne un sentiment de liberté. »
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