jeudi 1 juin 2017

Bis repetita : oui je lis Sputnik et Russia Today (et je vous invite vivement à en faire autant)

Macron_meets_Poutine.jpgLe Yéti           
Évidemment, pendant sa conférence de presse avec Poutine du 29 mai, le gringalet de l’Élysée n’a pas pu s’empêcher de dégommer les médias russes francophones, Russia Today et Sputnik, coupables selon lui de “fake news” (dont il ne donne aucune preuve) et de propagande (dont on rigolera en se rappelant l’attitude partisane obscène de nos propres médias français pendant la campagne présidentielle).

Alors, bis repetita, voici ce que j’écrivais le 24 novembre dernier sur la question :
N’en déplaise aux députés européens qui viennent de voter une résolution grotesque  pour « contrer la propagande russe et de Daesch »,  je confesse que les médias russes Russia Today et Sputnik font partie de mes sources d’information régulières.
Oui, je sais que Russia Today et Sputnik sont de parti pris pro-russe. De même que Reuters et l’AFP défendent naturellement les points de vue américain et français. Et alors ? Ne suis-je pas assez grand pour faire moi-même la part des choses, démêler le bon grain de l’ivraie ?
Et si je ne lis plus les torchons que sont Le Monde, Libération, le Point ou autre Obs, c’est parce qu’ils n’ont plus de journalistes, mais des chroniqueurs serviles qui relaient les dépêches d’agence en les assaisonnant à la sauce de leur petite clique de riches patrons.
Où puisé-je les sources d’information qui inspirent mes chroniques ? Sur des supports divers et alternatifs, sur les réseaux sociaux. Des sources de tous horizons, française, américaine, allemande… Et russe. À quel insigne degré de confusion sont donc tombés nos députés européens [et maintenant le Macron, ndlr] en prétendant m’interdire certaines de ces sources d’information ?
Suis-je conscient de leurs imperfections, des risques de manipulations qu’elles représentent ? Bien évidemment. Je n’ignore pas quels intérêts privés ou publics défendent des supports comme Facebook, Twitter, l’agence Chine nouvelle… ou Russia Today et Sputnik. Et alors ? Je préfère mille fois me fier à une information incertaine mais plurielle, qu’au prêche outrancier de notre insupportable clergé médiatique, appuyé par une brochette de députés européens en plein désarroi.
Ami lecteur, si tu ne veux pas mourir idiot sous le poids d’une pensée unique lourdingue, je t’invite vivement à multiplier toi aussi tes sources d’information. Russia Today et Sputnik font partie de ces médias que l’on peut certes critiquer, dont on ne partage pas forcément le point de vue, mais qui constituent un indispensable contrepoids à la propagande grossière qu’on nous inflige au quotidien.
Je vais même t’avouer un truc : je trouve ces deux-là particulièrement honnêtes et très pro.

Article en totalité ICI

Le Yéti

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