Ce
8 juin, James Comey, l’ancien directeur du FBI, viré le 9 mai par
Trump, va être auditionné devant une commission du Sénat étasunien.
Dans
un pays qui ne connait pas de mécanisme de garantie des droits en droit
international, l’un des éléments compensateurs est l’indépendance de la
police fédérale. Les 10 000 agents du FBI sont au service du peuple,
pas du pouvoir politique. Nommé par Obama et respecté, James Comey a été
chargé de l'enquête sur les liens éventuels entre l'équipe de campagne
de Trump et les réseaux russes.
La
veille de son audition, qui sera pour partie publiée, James Comey a
voulu poser les bases dans un long texte de 7 pages. Pour justifier sa
décision, rare, Trump a évoqué des mauvaises relations internes, gênant
le fonctionnement des services. Mais
l’autre thèse est Trump a fait comprendre à James Comey qu’il devait
abandonner l’enquête fédérale sur Michael T. Flynn, qui était alors son
conseiller à la sécurité intérieure, à propos de l’affaire russe. S’il
voulait rester en place, James Comey devait accepter le leadership de
Trump. Ce qu’il aurait refusé, d’où le dégagement.
Le
flic a fait son travail de flic : les faits. Aussi, il prenait des
notes, et tout ressort à cru. Témoignant passionnant sur les méthodes de
Trump et du FBI.
Cette
affaire est en train de basculer au cœur de la vie politique US. Si le
fait se confirme, cette entrave à la justice pourrait être le motif
d’ouverture d'une procédure de destitution. Et comme il y a un large
consensus pour se débarrasser de Trump, cette affaire, c’est chaud,
chaud, chaud….
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