Demain, quand vous vous éveillerez, votre
vie sera changée – ou restée la même- par une armée de corniauds
bureaux-blattes. Ils accomplissent leurs tâches. Ils rentrent lessivés
en ayant – sans le savoir – lavé tout le monde.
Le corniaud à bureau est une espèce
translucide, pouvant se camoufler parmi les bonnes gens. Il ne pense ni
ne raisonne : c’est une dent de roue de bicyclette, ou plutôt une chaîne.
Il remplira des formulaires, il s’accrochera aux règlements. C’est son
boulot. Son boulot qui ne consiste pas à humaniser mais à sculpter, par
l’infime pixel qu’il est dans la toile de la vie, les moutures idéales
pour les pouvoirés.
Personne ne vote pour les nouveaux
maîtres du monde. Ils sont fantômatisés dans l’immense toile des
travailleurs. Tout ce qu’ils font, et qu’ils le sachent ou non, c’est
d’entretenir un brouillard constant. C’est un otage de l’avoir central
et du pouvoir délocalisé.
Le plus grand dessin du monde, le plus
réel, le plus fatidique, le plus mortel, est de voir apparaître un monde
de clochards et de mendiants dans le monde du travail. Si avoir le
choix est synonyme de liberté, n’avoir pas le choix est celui d’être
esclave tout en l’ignorant. C’est là tout le secret et l’astuce de la
propagande actuelle: elle est fabriquée comme une image de télévision
1080 p.
Qui donc a quelque chose d’autre que les
mots pour se révolter ? Le réel est acheté et une mécanique mise en place
pour faire perdurer un système auto destructif et éclaté. Il est même
automatisé. Il est même automatisé. Il est même automatisé.
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