La CSG
fut mise en œuvre par Rocard en 1990, au forceps : utilisation du 49.3.
La philosophie était de fiscaliser le financement de la sécurité
sociale, c’est-à-dire de passer de la cotisation à l’impôt. Donc, en
soi, une mesure totalement de droite. Depuis 27 ans, les prélèvements
n’ont fait que croître : de 1 à 7%.
Contrairement aux cotisations sociales qui sont du salaire différé et qui ne portent que sur les revenus d’activité, la CSG
frappe les retraites, ainsi que les allocations chômage, les indemnités
journalières de maladie, ou encore les revenus du patrimoine et
placements.
Actuellement, la CSG
impute surtout les revenus du travail (70%) et les pensions (18%). Il
s’agit d’un impôt dit « hybride » dans la mesure où la contribution sur
les revenus d’activité est soumise aux règles de recouvrement des
cotisations de sécurité sociale tandis que la contribution sur les
autres catégories de revenus relève du Code des impôts.
Le
taux de CSG varie selon le type de revenu : 7,5% pour les revenus
d’activité salariée ; 7,5% pour les sommes versées au titre de
l’intéressement et de la participation ; 7,5% pour les allocations de
préretraite ; 6,6% pour les pensions d’invalidité ; 6,2% pour les
allocations chômage ; 8,2% pour les revenus du patrimoine.
La CSG est affectée à la branche famille, au fonds de solidarité vieillesse, à la branche maladie de la sécurité sociale, à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.
Pour,
prétendument, augmenter le pouvoir d’achat, Macron a prévu de supprimer
les cotisations maladie (0,75% du salaire brut) et chômage (2,4%)
acquittées par les salariés, en échange d’une hausse de 1,7 point de
contribution sociale généralisée (CSG) pour tous, actifs et retraités
dont la pension est supérieure à 1 198 euros par mois (des personnes qui
croulent sous l’argent).
Comme
dit le partageux Mélenchon, la fortune des 500 français les plus riches
a été multipliée par 7 en vingt ans. En 2016, 56 milliards d’euros ont
été distribués aux actionnaires au titre de dividendes (champions
d’Europe !). Le PIB a augmenté de 1 000 milliards d’euros depuis 1997.
Tout
cela pour dire que les neuneux de gauche qui ont voté Macron et qui se
plaignent qu’il mette en pratique son programme (pardon : son
projeeeet), m’amusent. Ils ont voté pour un pur produit du quartier
bourgeois d’Henriville à Amiens, un fondé de pouvoir de la grande banque
internationale, et de vrais représentants de la droite la plus dure de
notre pays (Le Maire, Darmanin et autres doucereux féroces). What did
you expect ?
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