En
attendant les hot-spots anti-migrants en Libye, le Prince et Gégé se
prennent une humiliation devant le Conseil d’État, qui les condamne à
installer des douches et des WC à Calais.
Pour les faits, je cite le Conseil d’Etat, sinon on va croire que j’exagère.
« Plusieurs
centaines de migrants, que le préfet du Pas-de-Calais a évalué entre
300 et 400 au mois de mai 2017 et que le Défenseur des droits a estimé
entre 400 et 600 au mois de juin 2017, dont une centaine de mineurs, se
trouvent présents sur le territoire de cette commune, en dehors du
centre ville ; ces migrants, qui se trouvent dans un état de dénuement
et d’épuisement, n’ont accès à aucun point d’eau ou de douche ni à des
toilettes et ne peuvent ainsi, notamment, ni se laver ni laver leurs
vêtements et souffrent en conséquence de pathologies telles que la gale
ou des impétigos, de divers troubles liés à une mauvaise hygiène ou
encore de plaies infectées ainsi que de graves souffrances psychiques
résultant de cette situation ».
Voilà
où en est avec les progressistes, cools et sympas ! Je rappelle au
passage que nous sommes en juin, période des records de chaleur. Avec
une centaine d’enfants…
Le
Conseil d’État en tire pour conclusion que ces personnes sont exposées
« de manière caractérisée, à des traitements inhumains ou dégradants,
portant ainsi une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté
fondamentale », circonstances par ailleurs constitutives d’un risque
pour la santé publique.
L’État
et la commune de Calais sont donc condamnés à créer, dans des lieux
facilement accessibles aux migrants plusieurs dispositifs d’accès à
l’eau leur permettant de boire, de se laver et de laver leurs vêtements,
ainsi que des latrines, et d’organiser un dispositif adapté, fixe ou
mobile, d’accès à des douches selon des modalités qui devront permettre
un accès, selon une fréquence adaptée, des personnes les plus
vulnérables.
- Ah bon, on a le droit de boire de l'eau ?
- Oui, je t'assure...
C’est
le minimum vital, qui avait déjà été ordonné par le juge des référés du
tribunal administratif de Lille le 26 juin 2017, mais Gégé avait eu le
culot de faire appel. Résultat : un mois de plus de souffrance pour ces
personnes.
J’espère
vivement qu’elles vont engager un recours en responsabilité contre
l’État pour ces traitements inhumains et dégradants. Les mêmes qui nous
expliquent la main sur le cœur qu’inscrire dans la loi commune le
dispositif de l’état d’urgence ne pose aucun problème de libertés. De
quoi regretter Pasqua…
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