L’expression populaire bien connue : « je vous ai bien fait marcher »
est aux antipodes des choix du parti « en marche », lequel promettait
monts et merveilles, mais de renoncements en renoncements, l’électeur
commence à comprendre à quel point il est trompé.
C’est au pied du mur qu’on voit le Macron… et il n’a pas fallu beaucoup de temps pour découvrir la distance qu’il y a déjà entre les paroles et les actes.
Prenons par exemple la fameuse « loi de moralisation », qui devait ne plus permettre les abus que l’on a connus…
C’est entendu, les élus ne pourront plus embaucher comme attachés
parlementaires des membres de leur famille…mais qu’est-ce qui pourrait
les empêcher, par une entente tacite, d’embaucher des membres de la
famille d’un autre député, lequel lui rendrait évidemment la
politesse ? Lien
Le Sénat vient d’en acter le principe, mais ce serait oublier que
cette règle était déjà appliquée depuis longtemps au parlement Européen.
lien
Mais le plus grave est peut-être que l’obligation d’avoir un casier
judiciaire vierge lorsqu’on prétend à des responsabilités politiques,
vient d’être enterrée purement et simplement. Lien
Dans le domaine de l’environnement, et notamment de la transition
écologique, alors que le bio connait un succès populaire grandissant un
peu partout dans le monde, le gouvernement vient de mettre fin aux aides
à la reconversion en bio… lien
Le nucléaire, qui devait « passer la main » est plombé par l’échec calamiteux des EPR… celui de Flamanville, outre sa cuve à problèmes, en est à 10 milliards, soit un dépassement de 7 milliards… l’EPR finlandais ne va pas mieux, et le projet britannique bat de l’aile.
Le 31 juillet 2017, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a reçu Jean-Bernard Levy, patron d’EDF, dont l’état est actionnaire à 83,4%, afin de lui faire savoir « qu’il était impératif de tenir les délais et le cadre financier sur la table maintenant », suite à l’annonce récente du surcout de près de 2 milliards d’euros, qui s’ajoute aux 4,5 milliards apportés par l’état afin de tenter de sauver AREVA... lien
Récemment interrogé sur ses contradictions, Nicolas Hulot
a préféré quitter la scène sur laquelle il tentait de répondre à des
questions dérangeantes, n’ayant manifestement pas d’arguments pour
répondre. Lien
Quant à la finance, domaine de prédilection de l’ex-banquier devenu président, ce monde de la finance à qui Hollande prétendait avoir déclaré la guerre, elle ne s’inquiète pas trop, et à juste titre.
Le 6 juin, devant un parterre d’ONG, Macron déclarait que la taxe sur les TTF
(transactions financières européennes) serait mise en place d’ici la
rentrée… cette taxe ne semble plus être la préoccupation majeure du
nouveau président.
En effet, un mois après, le 7 juillet exactement, le nouveau président décidait d’amputer la taxe, renonçant ainsi à récolter 4 milliards par an.
Oubliée aussi la promesse des 0,7% du budget, soit 26 milliards d’euros, qui devaient être consacrés à la lutte contre la pauvreté… Dame, son 1er
ministre a abondamment communiqué sur le fait que son prédécesseur
avait vidé les caisses de l’état, et qu’il faudrait donc se serrer la
ceinture.
Edouard Philippe assure que les dépenses engagées en
début d’année par le précédent gouvernement sont la cause d’un dérapage
budgétaire à venir, et qu’il faudra mettre un tour de vis. lien
Une autre taxe est aussi aux abonnés absents : la taxe européenne
pour sauver le climat, laquelle devait rapporter annuellement la
bagatelle de 22 milliards d’euros. Lien
Et quid de la suppression de la taxe d’habitation qui devrait
soulager les ménages les plus pauvres, et globalement faire la joie de 16,6 millions de français, s’il faut en croire l’OFCE (observatoire français des conjonctures économiques) ?
En réalité, l’impact de cette mesure ne va guère inquiéter les
français les plus riches, celle-ci étant dérisoire par rapport à leurs
revenus.
Par contre, le président pressé ne semble pas tenir compte du manque à gagner des communes (10 milliards d’euros par an) qui, grâce à cette taxe, parvenait à financer des projets sociaux.
Mais Macron se veut rassurant… il a nommé une
commission qui travaille sur la question, et il assure que les communes,
grâce aux économies qu’il prétend réaliser, recevront l’équivalent de
cette manne perdue…
Mais les communes ne se font pas trop d’illusions, elles ont déjà
compris qu’il faudrait réduire leurs dépenses, et ce seront finalement
les citoyens qui devront mettre la main à la poche pour certaines
prestation : sorties scolaires, frais de cantine, et autres, comme le
dit très bien dans son article la bloggeuse Nafy-Nathalie, sur le site « Contrepoints ». Lien
Mais le pire n’est-il pas à venir ?
On se souvient des 96 propositions du programme de l’homme qui n’était alors qu’un candidat…
Que vont donc devenir certaines promesses séduisantes destinées
probablement à plaire au plus grand nombre, condition nécessaire pour
l’emporter ?
Quid de l’augmentation du minimum vieillesse de 100 € ? (lien) De l’allocation « adulte handicapé » de 100 € aussi ? De permettre aux démissionnaires de bénéficier de l’assurance chômage ? Du remboursement à 100 % des lunettes et autres prothèses dentaires (lien) ? Du plan de 5 milliards pour la santé ? Du plan de 5 milliards pour l’agriculture ? Du grand plan d’investissement de 50 milliards ? Des 2% du PIB pour la défense nationale, soit 20 milliards supplémentaires.
On sait déjà que le budget militaire vient d’être amputé de près de 3 milliards, provoquant l’ire du chef des armées… suivie de sa démission forcée. Lien
Les français oublieront-ils la promesse du chef de l’état d’augmenter
les salaires de tous les travailleurs, des ouvriers, des employés par
la mise en place d’un 13ème mois ? Lien
Quant à nos paysans, combien de temps vont-ils croire qu’ils « seront payés au prix juste », …et ne plus vivre de subventions ? lien
Et que va devenir la promesse de « construire une Europe qui développe nos emplois et nos économies, tout en protégeant nos industries stratégiques » ? lien
Tant que cette Union Européenne n’aura fixé un SMIC
identique pour tous, les entreprises nationales continueront, soit de
délocaliser, même après avoir été largement subventionnées par l’état,
soit de recruter des ouvriers à bas prix, Roumanie, Bulgarie et compagnie…lien
Nous serons bientôt fixés…
Pour l’instant, il n’y a que quelques certitudes, le prix du paquet de cigarettes est passé à 10 euros, 11 vaccins
seront obligatoires, malgré la protestation de millions de français :
un récent sondage prouve qu’un français sur 2 est hostile à cette
mesure. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « les trous creusés par les rats font tomber le cheval »...
agoravox.fr
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