mercredi 25 avril 2018

La fin des oranges… Effondrement des récoltes !


Charles Sannat

Lors d’un repas de famille, nous discutions de ce que notre génération avait eu la chance de voir « arriver », de voir « apparaître ».

Cela peut sembler stupide ou simplet de « s’émouvoir » d’avoir vu arriver les kiwis sur nos tables, mais aussi les leetchis, ou même le téléphone portable, ou encore les stents en médecine qui sauvent tant de vies.
Pourtant, l’information que vous allez lire et que vous devez rapprocher de toutes celles où quelque chose de précieux « disparaît » doit nous alerter sur le fait que nos enfants, les nouvelles générations risquent d’être celles qui vont voir disparaître les choses. Et c’est en cours, l’histoire s’est retournée, et c’est funeste pour le destin de l’humanité qui ne sait pas prendre soin de la création qui lui a été confiée.
Nous mangeons peut-être sans le savoir nos dernières oranges. Nous avons savouré celles que nous avions à table d’une autre façon.
Voici l’essentiel de cette dépêche de l’AFP qui doit être diffusée.(CS)
Autour de la Méditerranée, les agrumes risquent de disparaître
« La planète pourrait-elle se retrouver un jour sans oranges, ni citrons, des fruits aussi bénéfiques à la santé qu’ils sont accessibles à toutes les bourses ?
En effet, après avoir décimé la quasi-totalité des orangers de Floride, affecté la Californie et le Brésil, la maladie du Dragon jaune, mortelle pour les agrumes et sans traitement existant, menace aujourd’hui le pourtour méditerranéen, estiment des chercheurs.
Connue sous son acronyme HLB, pour Huanglongbing – maladie du Dragon Jaune en chinois –, elle s’est « propagée depuis le milieu des années 2000 avec un impact et une rapidité phénoménales », dit à l’AFP Eric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) à Montpellier. »
Une maladie terrible qui tue les arbres
« Cet insecte suceur se nourrit de sève. En piquant un arbre, il transmet la bactérie, qui en retour bloque le canal par où transite la sève. Les feuilles jaunissent, les fruits se déforment. L’arbre s’étouffe. Et meurt plus ou moins vite, selon les pays et les conditions climatiques.
Le psylle africain transmet une forme moins forte de la maladie. Il a été détecté au nord de l’Espagne, et au Portugal, où des arrachages ont déjà eu lieu.
« Sans vouloir affoler, (…) si nous ne faisons rien en termes de prévention, nous pouvons avoir une catastrophe majeure, avec des prix qui doublent ou triplent » prévient le chercheur.
Pour preuve, le cas de la Floride : entre 2005 et 2017, la production d’oranges y a chuté de près de 60 %. Le prix de gros du jus d’orange concentré a plus que doublé à 2 500 dollars la tonne, car les coûts de production se sont envolés. »
Crier dans le désert
« Le cri d’alarme, ça fait longtemps que les chercheurs le poussent, auprès des autorités européennes notamment, mais on a l’impression de hurler dans le désert » dit M. Imbert.

Il faut protéger à tout prix la Corse !

« En Corse, où se trouve l’un des plus beaux conservatoires d’agrumes du monde, avec près d’un millier d’espèces en pleine terre, on prie pour que la Méditerranée fasse tampon encore longtemps.
Toute importation d’arbre du continent est interdite. L’Inra a commencé à mettre sous serre anti-insectes une partie de sa collection, et se lance dans la cryogénie pour protéger le patrimoine génétique, les pépins. »


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