Pierrick Tillet
Leur dernière trouvaille : la France insoumise (FI) serait désormais plus dangereuse que le FN. Le plus drôle est qu’ils pourraient bien avoir raison.
Au fait, c’est quoi le FN ? Le Front national a été créé en 1972 par
Jean-Marie Le Pen. Et en quarante-six ans, le FN n’a jamais été foutu de
diriger plus de 10 villes à la fois (dont il s’est vite fait virer pour
incompétence crasse), n’a jamais dirigé le moindre département, ni la
moindre région, n’a jamais été en mesure de constituer le moindre groupe
à l’Assemblée nationale.
Le FN est une coquille politique vide, le radeau de la Méduse des
ringards, des aigris et de désespérés ne sachant où voter. Mais aussi
l’épouvantail commode agité par une oligarchie discréditée pour sauver
son pouvoir.
Car c’est bien de ça dont il s’agit : ne plus discuter avec eux, mais les virer
Fondée il y a à peine plus de deux ans en février 2016, la France
insoumise, elle, a déjà un groupe à l’Assemblée nationale, un programme
de gouvernement – L’Avenir en commun. La FI, puisque c’est ainsi qu’on
l’appelle, est capable de réunir plus de 100.000 personnes dans la rue
d’un simple claquement de doigt comme le 5 mai dernier à Paris, est
derrière toutes les luttes sociales et politiques actuelles, sinon à
leur origine. Même les organismes de sondages aux mains de leurs petits
copains ne parviennent plus à masquer la montée en puissance de la FI.
Alors que vouliez-vous qu’ils fissent ? Ils cognent au propre – le
gazage par les forces de l’ordre du député Éric Coquerel venu soutenir
les étudiants en grève au centre d’examen d’Arcueil – comme au figuré –
cette comparaison vaseuse avec leur épouvantail FN et tous leurs
articles de presse, toutes leurs tribunes langue-de-pute, toutes leurs
émissions chausse-trapes.
Ils ont raison : la France insoumise est autrement plus dangereuse
que la FN pour leurs positions de plus en plus incertaines, de plus en
plus intenables. Enfin, espérons-le !
On ne doit pas s’émouvoir de leur agressivité. Au contraire, leur
opposer notre propre énergie à vouloir les virer. Car c’est bien de ça
dont il s’agit : ne plus discuter avec eux, ne plus obéir à leurs
injonctions, ne plus se défendre de leurs insinuations malveillantes,
mais les virer et imposer enfin un programme politique de véritable
salut publique ! Leur fébrilité est un encouragement.
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