samedi 12 mai 2018

La «Saison France-Israël» : une vulgaire opération de propagande officielle prenant la culture en otage, dénoncée et boycottée comme telle


Pour la Palestine

Dénonçant une opération où la culture sert de «vitrine» à l’État d’Israël et à sa politique chaque jour plus criminelle envers les Palestiniens, 80 personnalités françaises issues du monde des arts affirment leur refus de participer à la «Saison France-Israël» de l’Institut Français et expliquent les raisons de leur choix.

Parmi eux : les cinéastes Jean-Luc Godard, Simone Bitton et Eyal Sivan, l’éditeur Eric Hazan, le dessinateur Tardi, le plasticien Ernest Pignon-Ernest…
À l’occasion du 70e anniversaire de la proclamation d’indépendance d’Israël, une «Saison Franco-Israélienne» va s’ouvrir au mois de juin prochain en France.
Elle est organisée d’un côté par l’Institut français, émanation des ministères des Affaires étrangères et de la Culture, et de l’autre par le cabinet du Premier ministre israélien, par les ministères des Affaires étrangères, de la Culture, de l’Économie, des Sciences, des “Affaires stratégiques1, des “Affaires de Jérusalem”, par la Chambre de commerce franco-israélienne et par l’ambassade d’Israël à Paris.
Le site web de l’Institut Français précise que cette opération de propagande a été «décidée au plus haut niveau des deux États». Elle se déroulera de manière simultanée dans les deux pays entre les mois de juin et de novembre 2018 et comportera un grand nombre d’événements : expositions, représentations théâtrales, lectures, projections de films, etc. 
Les signataires d’une pétition –  «musicien.nes, écrivains, cinéastes, metteures en scène, comédiens, technicien.ne.s, plasticien.ne.s, photographes, dessinateurs, danseurs et danseuses» – dénoncent le fait que «cette initiative, sous couvert de promouvoir le dialogue et l’échange, est en réalité l’un des moyens mis en œuvre par le gouvernement israélien pour redorer le blason de l’État d’Israël, passablement terni par sa politique chaque jour plus dure à l’encontre des Palestiniens et son statut de “start-up nation” du sécuritaire».
Comme l’a dit Reuven Rivlin, président de l’Etat d’Israël, « les institutions culturelles forment une vitrine dans laquelle Israël présente d’elle-même une image démocratique, libérale et critique ».
«Par solidarité avec les Palestiniens, nous refusons de figurer dans cette vitrine, nous ne participerons pas à la Saison France-Israël et nous appelons à ne pas y participer sous quelque forme que ce soit» proclament les  signataires : Cliquer sur le lien suivant pour avoir la liste :-> pourlapalestine.be

Note

Chargé spécifiquement de la lutte contre la campagne mondiale BDS – Boycott, Désinvestissement, Sanctions – NDLR
 

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