tgb
On dira ce qu’on veut, Walt Disney a beaucoup fait pour la famille royale d’Angleterre.
Si la fiction s’inspire de la réalité, la réalité ou du moins sa
représentation dans son décorum, sa comm, et son emballage aura beaucoup
emprunté à la fiction dans une sorte de tautologie autarcique, façon
gentil dauphin qui se mord la queue.
On se demande même si d’une certaine manière ce n’est pas Walt Disney
qui aura inventé les Windsor ou du moins notre perception de la chose.
Une famille Tuche endimanchée.
Si le mariage princier a beaucoup souffert de la mort de Léon Zitrone
(pour les plus anciens) ou de la réincarnation de Stéphane Bern en Mr
patrimoine du loto, il reste à n’en pas douter un archétype pseudo
populaire vendeur, façon conte de fée/ma vie de merde et un puissant
putaclic pour faire tourner la boutique à merchandising.
comme inépuisable source d’infantilisation pour un public régressif,
le pauvre toujours prêt à aider le riche, à acheter du chromo du kitch, à
subir en boucle la mort de la maman de Bambi pour mieux oublier de
penser.
Jusqu'à la parodie.
Pareil pour le parrain de Coppola. Evidemment que le roman ou le
cinéma s’est largement inspiré du thème mafieux et de ses épopées
familiales, mais l’on aura bien noté aussi que la mafia se sera
largement nourrie du film, en récupérant les codes, les règles, les
rituels scénarisés pour mieux se réinventer et rhabiller une mythologie
bien plus triviale en réalité, vulgaire et médiocre que ce code
d’honneur dans cette cruauté transcendée.
Oui La mafia doit beaucoup à Brando et à ses mouchoirs dans les joues.
De ce monde d’illusion ou le faux n’est rien d’autre qu’une
affirmation assénée, ou l’ineptie, l’incongruité, le portenawak une
assertion révélée, vient alors l’impossibilité de nommer les choses, de
les conceptualiser et de mettre du sens dans l’histoire, ni même dans le
story telling, autrement que par des éléments de langage.
Dans ce chaos d’images et de sons, ce fracas d’absurdités et de
piètre théatralité, ce collage accéléré de faux, de vrais et d’autre
chose, qui du réel ou de sa représentation fera la peau de l’autre ou
s’en revêtira, qui gagnera au loto ou verra son prince venir ?
qui vivra sa résignation devant le carrosse de la télé ou rejoindra la grande marrée populaire pour tout chambouler ?
Qui vivra ? Qui verra ? Ou ne voudra rien voir que les ombres sur les parois ?
Dans ce monde post moderne, confus et dégénéré, de ce mauvais spectacle organisé pour qu’il n’existe aucune alternative,
ne jamais oublier que si l’on peut regarder passer le carrosse en
projetant le vide de sa vie dedans, on peut aussi à tout moment le
renverser.
rue-affre
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