Jean-Luc Mélenchon
On se souvient des grands manifestes et autres proclamations récentes
qui portaient la lutte contre l’antisémitisme en bandoulière pour mieux
flétrir ceux qui ne partagent pas les obsession communautaristes du
CRIF où le soutien aveugle au gouvernement d’extrême droite d’Israël.
On
se souvient de la ligue de défense juive faisant expulser d’une marche
de deuil les députés « France insoumise » en qui ils dénonçait des
« collabos des arabes ». On se souvient de l’approbation de la secte
CRIF. On se souvient que ces violents furent dénoncés aux
applaudissement de toute l’Assemblée nationale ? Moi je m’en souviens.
Et je m’en souviendrai toujours comme d’un jour de divorce sans retour.
Un sondage IPSOS réalisé pour l’Institut du judaïsme français nous
rend justice des calomnies de ces furieux. Le commentaire du politologue
Brice Teinturier (peu suspect de tendresse pour « la France insoumise »
comme le montre une fois de plus ses incises méprisables) mérite d’être
rapporté. « La question d’un antijudaïsme qui se dissimulerait
derrière un antisionisme est beaucoup plus complexe que ce qu’on entend
parfois. » Brice Teinturier note en particulier que « les
sympathisants de la France insoumise sont – on l’a vu à propos des
stéréotypes antijuifs – ceux qui sont les moins poreux à ces
stéréotypes. Mais ils sont les plus critiques à l’égard de la politique
de l’État d’Israël. Et quand vous regardez les liens entre ces deux
dimensions, ce qui est très clair – je parle bien des sympathisants, pas
des dirigeants ou de certains dirigeants – c’est qu’on ne peut pas dire
que les sympathisants de la France insoumise, derrière une critique de
l’État d’Israël dissimuleraient une critique des Juifs en général. Au
contraire, ils clivent les choses, ils les séparent. Je pense qu’il y a
un travail politique, une conscience politique, une critique politique
qui est beaucoup plus forte chez les sympathisants de la France
insoumise que dans d’autres catégories de la population, mais ça ne
débouche pas sur des stéréotypes antijuifs accrus. »
Conclusion de Brice Teinturier : « On ne peut pas, rapidement et un peu caricaturalement, dire que l’un dissimulerait l’autre. » En effet.
Mais le CRIF est-il capable d’autre chose que de caricature tres
orienté ? Le Crif s’interresse-t-il vraiment a la lutte contre
l’antisémitisme ? Est-il autre chose qu’une annexe du Likoud et de
l’extrême droite israélienne ? Comment ne pas s’interroger ? Car quand
on annonce la visite de l’antisémite ukrainien de Svoboda, Andriy
Parubiy, à de Rugy, seuls les députés Insoumis protestent.
Le CRIF se
tait. Pourquoi ? Il y aurait un antisémitisme acceptable s’il est
géopolitiquement correct ?
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