Michel Berthelot
Béatrice Dalle, pour ne prendre
que son simple exemple car il y en a d’autres, a été insultée,
conspuée, vilipendée, honnie ces jours-ci sur les réseaux sociaux par
des redresseurs de torts à la petite semaine, pour avoir soutenu et
admiré l’évasion spectaculaire de Rédouane Faïd.
On se demande bien pourquoi tous ces moralistes et
sermonneurs sont aussi énervés. Pour ma part, je les outrage et conchie
volontiers ces agités du bocal qui s’en prennent si courageusement à
Béatrice Dalle. Simplement parce que suis totalement de son avis et la
soutiens absolument, même si au constat des multiples cris d’orfraies de
tous ces bien-pensants, dévots et tartufes, dame Béatrice a depuis
tourné casaque, retiré ses tweets et s’est platement excusée auprès de tous ces faux-culs de service.
Je m’explique. Tout d’abord, être mère de victime n’est pas un statut
ni un diplôme qualifiant pour donner des leçons de sécurité publique et
d’administration de la justice à un gouvernement. Ensuite il s’agit de
rétablir quelques vérités essentielles, basiques et primaires, n’en
déplaise aux jeteurs de sorts ! Ce n’est pas Rédouane Faïd qui a tué la
fliquette Aurélie Fouquet au cours de cette tentative de braquage
avortée qui a mal tourné. Rien ne permet de l’affirmer et Rédouane Faïd
l’a toujours nié. C’est une bavure de ce commando de braqueurs qu’on lui
a généreusement attribuée en le jugeant capable du fait et en le
condamnant à 25 ans de réclusion criminelle sans sourciller en toute âme
et conscience. Un crime dont il n’est pas l’auteur, qu’il a toujours
réfuté et pour lequel la justice n’a jamais pu apporter encore à ce jour
la moindre preuve tangible et formelle.
25 ans de réclusion criminelle sans preuve
acquise et certaine de la responsabilité d’un tel crime, comme ils y
vont ! Quand on sait qu’aucune des nombreuses bavures policières au
cours desquelles des citoyens ont été tués ne se sont vues, elles,
réprimées ou condamnées par la justice. Y aurait-il des articles
différents dans le Code pénal selon qu’on soit riche ou misérable,
citoyen lambda condamnable ou policier intouchable ? C’est pourquoi,
oui, je persiste à être de l’avis de ce coup de cœur spontané et sans
calcul aucun de Béatrice Dalle.
Rédouane Faïd est parait-il
dangereux… 25 ans de réclusion criminelle ! On le deviendrait pour bien
moins que ça, non ?! Surtout lorsqu’on a entendu sonner l’hallali et
qu’on s’apprête à subir la curée !
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