christophecroshouplon
La mesure de Donald Trump visant la taxation des produits chinois
importés vient d'entrer en vigueur.
Elle porte sur 34 milliards, taxés à
25%, une première étape sur les 450 milliards à terme visés.
Conformément à son engagement, la Chine, qui avait promis de répliquer –
c'est-à-dire de ne pas tirer en premier – contre-attaque en taxant à
son tour 34 milliards de produits américains importés. Se saisit de
l'OMC dont Washington viole les règles du libre-échange international.
Puis se tourne vers l'Union Européenne, lui proposant une meilleure
ouverture du marché chinois si cette dernière l'assiste dans sa
plaidoirie à l'OMC.
L'UE évidemment se couche, comme toujours, devant son maître yankee.
Faisant valoir – technique de pleutres – un accord de fond avec Trump et
des réserves sur la méthode. Plutôt que de servir l'intérêt de tous,
les cranes d'oeuf qui nous dirigent servent leurs maîtres. Tout en ayant
l'oeil vissé aux résultats financiers de ces multinationales
européennes dépendantes, tant sur le plan capitalistique qu'en termes de
solde de commerce extérieur avec les USA.
La bataille économique démarre enfin entre les deux Empires, celui à
la bannière étoilée contre l'Empire du Milieu. On se bat pour avoir
l'anneau. Ouest contre Est, leader contre challenger. Avec au bout un
renversement évident de l'ouest en faveur de l'est. Sur fond de chute à
moyen terme du pétrodollar compte tenu des accords sino-saoudiens. Et
d'accélération de la tentative de main mise américaine sur le pétrole
vénézuelien.
En Europe, les dirigeants mondialistes pratiquent le grand écart. Dans
les mots, ils prient pour un monde multipolaire. Dans les faits, ils se
couchent devant l'Empire Yankee qui a créé l'Union Européenne, cèdent à
ses diktats et tremblent pour leurs actions et obligations.
Il paraît clair qu'un rééquilibrage monétaire va advenir, que le
dollar, qui déjà a connu ces derniers mois, des frémissements, va perdre
de sa superbe et entraîner l'euro dans sa chute, au profit de la
monnaie chinoise et de celles de ses alliés. Le crédo anti-inflationiste
des nains de Bruxelles va arriver à son extrême limite, celle d'une
doxa qui se pratique hors-sol et qui va faire exploser l'édifice
ubuesque de la Troïka bruxelloise, celle qui a mis les grecs au sol et
qui s'apprête à exporter la méthode foireuse ailleurs. On ne change
surtout pas une équipe qui perd.
L'endettement US est une variable ô combien plus essentielle qu'un
taux de croissance ou de chômage à l'instant T. Les seconds sont des
photographies, la première une donnée quasi immuable tant que la ficelle
n'a pas été remisée au rebut. Les States sont tenus à bout de bras
budgétaires par les chinois et leur déclarent une guerre désespérée dont
ils ne pourront que sortir perdants. Tel est le sens de ce jeu de dupes
auquel s'adonnent nos élites apatrides, celles qui financent tout et
notamment les deux blocs. Créér un déséquilibre, une crise, un krach
afin de pouvoir opérer à un rapt d'envergure sur le dos des peuples.
À ce jeu de poker menteur, les gagnants ont toutes les cartes ainsi que le mode d'emploi, et ont acheté l'arbitre.
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