Charles Sannat
Il ne s’agit en aucun cas de rejeter la réalité de notre géographie européenne, et aussi de notre histoire pleine de drames.
Alors oui, construire les conditions de coopérations entre les
nations et des ponts entre les peuples est évidemment une idée
indispensable à mettre en œuvre, mais au nom de cette idée tout n’est
pas pour autant ni possible ni même souhaitable.
L’Union européenne n’est pas conçue pour la paix et pour les peuples,
mais pour une maximisation des profits d’un tout petit nombre. Il ne
faut se faire berner par la propagande qui sert de belles idées sur des
plateaux, un vomi lénifiant de mantras et de slogans prédigérés.
« Avec ce peuple, les choses vont changer. La chute du Mur de Berlin
semblait inconcevable, mais c’est arrivé. Le prochain mur que nous
allons démolir est celui de Bruxelles. Nous redonnerons ainsi au peuple
européen le droit au travail, à la vie, à la sécurité et à la santé. […]
Cette bataille est immense et demande du courage et ce ne sera ni
facile ni rapide ». C’est ce qu’a déclaré dimanche le ministre italien
de l’Intérieur, Matteo Salvini, lors d’une réunion de son parti en
Lombardie.
“Qu’ont-ils promis ?”, s’est demandé l’Italien : « Un avenir plein de
pénurie et de peur, où un contrat à durée indéterminée et une pension
sont devenus un rêve. Pour empêcher cela, la Lega doit être exportée
dans tous les pays”, a conclu Salvini…
Évidemment, on peut trouver que Salvini est un horrible fasciste.
Il est aussi possible d’entendre et de voir ce qu’il exprime et ce
qui s’exprime de plus en plus dans toute l’Europe, à savoir le rejet
d’une absence d’avenir où il n’y aurait aucune alternative politique, où
tout ne serait que consommation de masse et profits dans la précarité
et sans plus d’humanité.
Les Européens, les peuples veulent rêver d’une vie douce, pour eux et
leurs enfants. Nous leur proposons que méfiance, défiance les uns
envers les autres et austérité punitive.
Notre système est devenu fou. Abject.
Autre réflexion intéressante dans cet article de Lexpress.live.
L’UE = la République de Weimar de notre temps
« En particulier, les structures actuelles de l’UE sont vulnérables,
écrit Münchau. “Le problème, avec l’UE, c’est que sa stabilité dépend de
la non-arrivée au pouvoir de figures telles que M. Salvini, et M.
Trump. Elle risque de devenir la République de Weimar de notre temps,
une construction uniquement viable dans un climat politique tempéré.”
« La République de Weimar (1919-1933) a également lentement succombé
au démantèlement des institutions démocratiques. Cela s’est produit sous
la pression des politiciens de droite et des nationalistes, qui
pensaient pouvoir utiliser Hitler pour rester eux-mêmes au pouvoir. Le
reste est de l’histoire. »
Je ne suis pas sûr que la comparaison avec Weimar soit très
judicieuse, car l’Europe n’est pas un pays. Il faut donc plus la
comparer à une fédération et la seule comparable dans l’histoire fut
l’URSS, et l’Europe, c’est l’URSS le KGB et les goulags en moins, alors
cela devrait durer nettement moins longtemps !
Source : Lexpress.live ici
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