samedi 12 octobre 2024

Les Israéliens soumettent le nord de Gaza à la pire des violences génocidaires, et une intervention internationale est impérative

Euromed Monitor

Une catastrophe humanitaire sans précédent est imminente alors que l’occupation israélienne resserre son siège sur le camp de Jabalia et le quartier Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza pour le quatrième jour consécutif.

Israël accélère le rythme de son génocide contre les Palestiniens en procédant à des tueries massives et planifiées, ainsi qu’à des déplacements forcés de grande ampleur.

La communauté internationale, sous l’égide des Nations unies, doit agir rapidement et de manière décisive pour sauver des dizaines de milliers de résidents qui sont soumis à l’une des campagnes de génocide les plus violentes que la bande de Gaza ait jamais connues.

Les forces d’occupation israéliennes ont intensifié leur siège du camp de Jabalia et des quartiers environnants, notamment Tal al-Zaatar, al-Sikka, Beit Hanoun et Beit Lahia. Les forces israéliennes ont également pris position dans la région occidentale de la bande de Gaza, avançant jusqu’au cimetière de Jaffa et à la jonction de Tawam.

Avec des frappes aériennes, des ceintures de feu et des tirs d’artillerie, y compris des bombardements de maisons au-dessus de la tête de leurs occupants, les forces d’occupation israéliennes occupent de larges portions du nord de la bande de Gaza depuis le samedi 5 octobre au soir. Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées à la suite de cette invasion.

Les premiers rapports ont confirmé que cinq personnes, dont une femme, un homme et son fils, ont été tuées à bout portant par les forces d’occupation pour avoir tenté de s’échapper du camp de Jabalia en agitant des drapeaux blancs.

L’armée israélienne a ordonné l’évacuation complète de l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le projet Beit Lahia, au nord de Gaza, ce qui constitue une évolution extrêmement dangereuse. Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, le Dr Hussam Abu Safiya, a déclaré avoir reçu un appel des forces d’occupation lui disant que s’il ne faisait pas sortir les patients et le personnel médical de l’hôpital dans un délai d’un jour, ils seraient en danger.

Avec deux autres hôpitaux du nord de Gaza, l’hôpital Al-Awda et l’hôpital indonésien de Jabalia, l’hôpital Kamal Adwan est partiellement opérationnel après avoir été pris d’assaut et détruit lors de la première invasion militaire israélienne du nord de Gaza en décembre dernier, au cours de laquelle le personnel médical de l’hôpital, les patients et les personnes déplacées ont été sévèrement maltraités par les forces d’occupation.

L’hôpital Kamal Adwan est actuellement assiégé par des quadcoptères israéliens pour le deuxième jour consécutif, avec des bombes fumigènes lancées à son entrée et des dizaines de raids sur les bâtiments voisins.

La seule route utilisée par les ambulances pour transporter des dizaines de patients gravement blessés de l’hôpital Kamal Adwan à l’hôpital Baptiste a été coupée, suite au bombardement israélien d’un bâtiment situé à proximité. Les forces d’occupation ont ensuite renforcé le siège de l’hôpital et bloqué les ambulances et tout autre moyen de transport des victimes.

Plus tôt dans la journée, les forces d’occupation ont arrêté un ambulancier qui transportait des patients de l’hôpital Kamal Awdan à l’hôpital Baptiste, malgré une coordination préalable avec les autorités israéliennes.

L’équipe de terrain de l’Observatoire Euro-Med a reçu des témoignages de témoins directs, qui ont pu atteindre la ville de Gaza, sur le fait qu’ils ont vu des cadavres gisant dans les rues. Ces témoins ont également déclaré avoir vu des victimes piégées sous les débris des maisons bombardées, et que les ambulances et les équipes de la défense civile n’ont pas pu atteindre la zone car au moins 20 maisons ont été ciblées par les forces israéliennes en l’espace de quatre jours.

Des milliers de personnes piégées dans les camps de Jabalia et de Beit Lahia souffrent d’une pénurie quasi-totale de denrées alimentaires, qui étaient déjà rares en raison de la fermeture des points de passage frontaliers par Israël. Les quelques marchandises et autres aides qui avaient été autorisées à entrer dans la région ont été bloquées par Israël pendant plus d’une semaine avant la nouvelle invasion.

De nombreuses familles restent bloquées dans leurs maisons, endurant des conditions de vie difficiles sous les bombardements israéliens intensifiés et brutaux. Les citoyens ne peuvent même pas sortir de chez eux pour aller chercher de l’eau, et les équipes municipales et les comités locaux sont incapables de leur venir en aide.

En conséquence, des milliers de résidents sont menacés de famine, de déshydratation ou de mort, sachant pertinemment qu’ils sont tous victimes des effets catastrophiques de la malnutrition provoquée par la politique de famine menée par Israël depuis un an.

L’armée israélienne s’efforce systématiquement de vider le nord de la bande de Gaza de ses habitants et de les forcer à se déplacer vers le sud, en émettant récemment plusieurs ordres d’évacuation et en larguant des tracts exigeant leur évacuation.

Il est clair que la dernière opération de l’armée israélienne n’a pas d’objectif ou de nécessité militaire ; elle vise plutôt à terminer les opérations de destruction qui, au cours des trois incursions précédentes, ont touché plus de 85 % des bâtiments du nord de Gaza. En outre, elle vise à cibler les civils et à les forcer à fuir la région, la transformant ainsi en une zone militaire à part entière.

La route de Salah al-Din est désormais bloquée du côté de l’administration civile par un point de contrôle militaire israélien, et toute personne qui tente de l’emprunter pour quitter le camp est fouillée. Cet après-midi, un secouriste a été arrêté malgré une coordination préalable avec la Croix-Rouge, ce qui dément les affirmations d’Israël sur l’existence de « routes sûres » pour les personnes déplacées se dirigeant vers le sud.

La déportation forcée d’une population est définie comme un crime contre l’humanité dans le statut de la Cour pénale internationale, et les Nations unies et la communauté internationale doivent intervenir immédiatement pour sauver les dizaines de milliers de résidents palestiniens du nord de Gaza qui sont confrontés à un nettoyage ethnique de la part d’Israël.

De plus, les Nations unies et la communauté internationale ont l’obligation légale et morale de mettre fin à l’horrible crime de génocide commis par l’occupation israélienne pour la deuxième année consécutive. 

L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme est une organisation indépendante à but non lucratif dirigée par des jeunes qui défend les droits humains de toutes les personnes à travers l'Europe et la région MENA, en particulier celles qui vivent sous occupation, en proie à la guerre ou à des troubles politiques et/ou ont été déplacés en raison de persécutions ou de conflits armés.

SourceEuroMed Monitor

TraductionChronique de Palestine

Chronique de Palestine

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