Eva Golinger – aporrea

La Loi McCarren-Walter contient une clause qui interdit l’entrée aux Etats-Unis aux “subversifs potentiels” et qui autorise la déportation d’immigrants ou de citoyens naturalisés impliqués dans des “activités subversives”.
Le 28 Mai 2009
Venu au Venezuela pour participer à une conférence de la droite latino-américaine parrainée par le Centre de Diffusion de la Connaissance Economique [le CEDICE], organisation ultraconservatrice financée par le Département d’Etat des USA à travers l’USAID et la NED, l’écrivain péruvien et politicien de droite Mario Vargas LLosa a déclaré, à son arrivée, que « dans tout pays où règne la liberté existe le droit de penser librement », affirmant en outre qu’il pourrait, lui, « faire librement des déclarations politiques dirigées contre le gouvernement du Venezuela » durant son séjour au Venezuela.
Il en est peut être bien ainsi au Venezuela, pays où existent une large démocratie participative et une liberté d’expression presque totale dont témoignent, à l’évidence, les agressions permanentes et la manipulation de l’information opérées par les médias privés et les dirigeants de l’opposition au détriment de l’information authentique. Par contre, dans ces pays qui, soi disant, représentent la « démocratie véritable » et « l’essence même de la liberté », comme les Etats-Unis, ce droit tellement cher à Monsieur Vargas LLosa n’existe pas.
Aux Etats-Unis, il existe une loi promulguée une première fois en 1952, connue sous le nom de Loi McCarren-Walter ou, aussi, Loi sur l’Immigration et les Nationalités de 1952, codifiée au Titre Huit du Code Pénal des Etats-Unis. Cette loi restreint la migration vers les Etats-Unis et impose une série de restrictions sur la quantité d’immigrants en provenance de certains pays pouvant entrer sur le territoire des Etats-Unis.
La Loi McCarren-Walter a introduit une clause additionnelle qui interdit l’entrée aux Etats-Unis des “subversifs potentiels” et qui autorise la déportation des immigrants ou des citoyens naturalisés impliqués dans des “activités subversives”. On a eu recours à cette loi durant plus de trente ans pour exclure des membres et d’anciens membres du Parti Communiste des Etats-Unis et aussi pour interdire l’entrée, dans le pays, à toute personne qui exprimait une vision politique alternative au capitalisme nord-américain. Parmi les artistes et intellectuels de premier plan à qui on a refusé l’entrée aux Etats-Unis seulement pour des raisons idéologiques, au cours de toutes ces années, on compte le grand écrivain colombien Gabriel García Márquez, le romancier argentin Julio Cortázar, le poète chilien Pablo Neruda, l’universitaire uruguayen Angel Rama, le philosophe français Michel Foucault, le poète palestinien Mahmoud Darwish, l’écrivain anglais Graham Greene, le Mexicain Carlos Fuentes, les écrivains Doris Lessing, anglaise, Dennis Brutus, sud-africain, Farley Mowat, canadien, Kobo Abe, japonais, Jan Myrdal, suédois, et Pierre Trudeau, canadien, lequel devint, par la suite, Premier Ministre.
En 1990, lorsque prend fin la Guerre Froide, la section idéologique de la Loi Ley McCarren-Walter fut retirée. Cependant, en 2001, le Congrès des Etats-Unis autorisa à nouveau l’exclusion idéologique en tant que politique officielle suite à l’adoption du Patriot Act. La section 411(a) (1) (A)(iii) du Patriot Act USA autorise le gouvernement à refuser l’entrée aux Etats-Unis à toute personne qui « a utilisé sa position prestigieuse dans un quelconque pays pour assumer ou soutenir des activités terroristes, ou pour encourager d’autres personnes à soutenir des actions ou organisations terroristes de quelque sorte que ce soit si le Secrétaire d’Etat juge que ces actions ou organisations sapent les efforts des Etats-Unis pour réduire ou éliminer des activités terroristes ». La section 411 a été utilisée depuis lors pour refuser des visas à d’éminents universitaires critiques envers la politique extérieure des Etats-Unis comme l’intellectuel musulman Tariq Ramadan qui avait pourtant été invité par l’Université Notre Dame pour occuper un poste de professeur durant l’année 2004. Dans ce cas, le gouvernement de George W. Bush déclara que Ramadan, universitaire suisse connu, d’origine palestinienne, avait versé de l’argent à une organisation suspecte d’avoir des liens avec le terrorisme. Il faut remarquer que Ramadan avait visité les Etats-Unis à plus de 24 reprises au cours des trois années précédentes et qu’il avait déjà fait des conférences dans les universités d’Harvard, Princeton, Dartmouth et, même, au Département d’Etat.
Parmi les autres intellectuels célèbres, exclus des Etats-Unis pour des raisons idéologiques, ces dernières années, on compte la professeur nicaraguayenne Dora María Téllez à qui la prestigieuse université d’Harvard avait proposé un poste et à qui fut refusé un visa d’entrée dans le pays. Téllez avait été fonctionnaire durant le premier gouvernement sandiniste, au Nicaragua, dans les années 80. Egalement un groupe de 61 universitaires cubains se sont vus refuser leur entrée sur le sol des Etats-Unis, en octobre 2004, pour participer à une conférence sur des thèmes latino-américains, à Las Vegas. Et, plus récemment, au début de 2009, l’écrivain colombien Hernando Calvo Ospino, a appris qu’il avait été inscrit sur la fameuse liste "No-Fly" (pas de vol), des Etats-Unis, parce que se trouvant à bord d’un vol Air-France Paris/Managua (Nicaragua) son avion dut faire une escale d’urgence et l’aéroport le plus proche se trouvant aux Etats-Unis, le droit de se poser en urgence fut refusé au pilote avec pour seule raison la présence à bord de Calvo Ospino classé [à son insu] en tant que personne « exclue » des Etats-Unis sous la Section 411 du Patriot Act. Calvo Ospino, Colombien domicilié en France, est un critique très connu de la politique extérieure des Etats-Unis en Amérique latine et il a dénoncé avec force, dans ses livres, les liens qui existent entre Washington et les groupes terroristes des Cubains exilés à Miami.
En vertu de cette loi, ont été arrêtés et traduits en justice deux entrepreneurs de Brooklyn, New York, accusés d’avoir retransmis les programmes d’une chaîne de télévision du groupe libanais Hezbolah à travers leur service de télévision par satellite. Leur crime? La diffusion de matériel « anti Etats-Unis » et contraire aux « valeurs des Etats-Unis ». Or Globovision, chaîne de télévision privée, au Venezuela, occupe le spectre radioélectrique public et retransmet des programmes de diverses chaînes des télévisions d’Amérique Latine comme RCN, de Colombie, et Todo Noticias (Informations en Continu) d’Argentine, ouvertement hostiles au gouvernement du Venezuela sans aucune retenue. Et la chaîne Globovision elle-même émet quotidiennement des programmes qui incitent à la violence dans le pays, manipulent les faits et prêchent la déstabilisation, en toute liberté. Cependant, lorsque les organismes publics en charge de faire respecter la loi, intentent une action en justice contre la chaîne de télévision privée suite à ses nombreuses infractions, les patrons et les journalistes de la chaîne hurlent que le gouvernement viole la liberté d’expression. Et ils ont toujours recours aux Etats-Unis comme référence de cette « liberté » ; alors que s’il existait, aux Etats-Unis, une chaîne de télévision diffusant une information de la qualité de celle que diffuse Globovision cette chaîne aurait été fermée depuis bien longtemps en application des lois de ce pays.
Plusieurs avocats et associations qui défendent les Droits de l’Homme ont protesté contre cette Loi d’Exclusion Idéologique aux Etats-Unis et ils ont même intenté des actions en justice contre le gouvernement des Etats-Unis à cause de cette loi. Mais les tribunaux fédéraux ont toujours statué en faveur du gouvernement. En 2009, dans deux procès, les plaignants ont fait appel de la sentence, bien qu’il soit difficile de nourrir un peu d’espoir.
Depuis l’exclusion de militants socialistes et communistes, au début du XXº siècle et peu après l’époque du célèbre "blacklisting" du sénateur Joseph McCarthy, et jusqu’à ce jour, les Etats-Unis ont toujours appliqué une politique d’exclusion idéologique. L’élite politique et économique ne veut pas que le public en général ait accès à des voix critiques ni à une opinion alternative. C’est aussi pour cette raison qu’ils ont maintenu le blocus contre Cuba durant cinquante ans.
Alors, souhaitons à Monsieur Vargas LLosa et à ses collègues de l‘extrême droite réactionnaire de bien profiter de la liberté dont nous jouissons dans un pays véritablement démocratique comme le Venezuela, car lorsqu’ils retourneront aux Etats-Unis ou lorsqu’ils iront dans d’autres pays semblables, il ne pourront pas exercer si largement ce droit sacré à penser librement. Jamais ils ne pourraient entrer aux Etats-Unis - leur modèle de démocratie - s’ils n’étaient pas d’accord avec les politiques de Washington et ils pourraient y entrer encore moins pour participer à une conférence avec des organisations impliquées dans des activités subversives comme des coups d’Etat, des sabotages économiques et des actes terroristes.
Traduit par Manuel Colinas pour Investig'Action.
Source: Rebelión
Source : http://www.michelcollon.info/
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La exclusión ideológica es política oficial de EEUU: La ley patriota prohíbe la entrada de extranjeros que critican las políticas de Washington
Eva Golinger
28/05/09
En su llegada a Venezuela para participar en una conferencia de la derecha latinoamericana patrocinada por el Centro de Divulgación del Conocimiento Económico (CEDICE), entidad ultraconservadora financiada por el Departamento de Estado de EEUU a través de la USAID y la NED, el escritor peruano y político derechista Mario Vargas Llosa declaró que “en cualquier país donde haya libertad existe el derecho del libre pensamiento”, afirmando además que podría él “hacer declaraciones políticos contra el gobierno de Venezuela libremente” estando en Venezuela. Tal vez sea asi en Venezuela, donde existe una amplia democracia participativa y una libertad de expresión casi absoluta, evidenciada por la constante agresión y manipulación de los medios de comunicación privada y los dirigentes de la oposición contra la información veraz. Pero en países que supuestamente representan “la democracia verdadera” y la “esencia de la libertad”, como Estados Unidos, ese derecho que tanto valora el Sr. Vargas Llosa, no existe. En Estados Unidos, existe una ley que fue implementada primero en 1952, conocida como la Ley McCarren-Walter, o también la Ley sobre Inmigración y Nacionalidades de 1952, codificada en el título ocho del Código de Estados Unidos. Está ley restringió la migración a Estados Unidos e impuso una serie de restricciones sobre la cantidad de inmigrantes de ciertos países que podrían entrar al territorio norteamericano. Adicionalmente, la Ley McCarren-Walter incluyó una cláusula prohibiendo la entrada a Estados Unidos de “potenciales subversivos” y autorizando la deportación de inmigrantes o ciudadanos naturalizados involucrados en “actividades subversivos”. La ley fue utilizada durante más de treinta años para excluir miembros y antiguos miembros del Partido Comunista de Estados Unidos y también para prohibir la entrada de cualquier persona que expresaba una visión política alternativa al capitalismo estadounidense. Notables artistas e intelectuales que fueron negadas la entrada a Estados Unidos por solamente razones ideológicos a lo largo de los años incluyen al gran escritor colombiano Gabriel García Márquez, el novelista argentino Julio Cortázar, el poeta chileno Pablo Neruda, el académico uruguayo Angel Rama, el filósofo francés Michel Foucault, el poeta palestino Mahmoud Darwish, el autor inglés Graham Greene, el mejicano Carlos Fuentes, los autores Doris Lessing de Inglaterra, Dennis Brutus de Suráfrica, Farley Mowat de Canadá, Kobo Abe de Japón, Jan Myrdal de Suecia y Pierre Trudeau de Canadá, quien luego fue Primer Ministro.
En 1990, al final de la Guerra Fría, la sección ideológica en la Ley McCarren-Walter fue retirada. Sin embargo, en 2001, el Congreso de Estados Unidos volvió a autorizar la exclusión ideológica como política oficial con la aprobación de la Ley Patriota. La Sección 411(a)(1)(A)(iii) de la Ley Patriota USA permite que el gobierno niega la entrada a Estados Unidos de cualquier individuo que “ha utilizado su posición de prestigio en cualquier país para endosar o promover actividades terroristas, o persuadir a otros para apoyar actividades terroristas o organizaciones terroristas, de cualquier manera que el Secretario de Estado ha determinado que socava los esfuerzos de Estados Unidos de reducir o eliminar actividades terroristas.” La Sección 411 ha sido utilizada desde entonces para revocar visas de prominentes académicos críticos de la política exterior estadounidense, como el intelectual musilmán Tariq Ramadan, quien fue invitado por la Universidad de Notre Dame para asumir una posición como profesor en dicha institución durante el año 2004. En ése caso, el gobierno de George W. Bush declaró que Ramadan, un conocido académico de Suiza de orígen palestina, había contribuido dinero a una organización sospecha de tener conexiones terroristas. Es de notar que Ramadan había visitado Estados Unidos más de 24 veces durante los tres años anteriores, dando conferencias en las universidades de Harvard, Princeton, Dartmouth y hasta en el Departamento de Estado.
Otros casos de conocidos intelectuales excluidos de Estados Unidos por razones ideológicos durante los últimos años incluyen a la profesora nicaragüense Dora María Tellez, quien había recibido una oferta para asumir una posición en la distinguida universidad Harvard y fue negada una visa para entrar al país. Tellez fue funcionaria pública durante el primer gobierno sandinista en Nicaragua en los años ochenta. También un grupo de 61 académicos cubanos fueron negados la entrada a Estados Unidos en Octubre 2004 para participar en una conferencia sobre estudios latinoamericanos en Las Vegas. Y más recién, a comienzos del 2009, el escritor colombiano Hernando Calvo Ospino se enteró que había sido incluido en la famosa lista “No-Fly” (no volar) de Estados Unidos, cuando se encontraba en un vuelo de Air France que iba de Paris a Nicaragua y que fue forzado hacer una escala de emergencia. El aeropuerto más cercano estaba en territorio estadounidense, pero la escala urgente fue negada debido a la presencia de Calvo Ospino, clasificado (sin su conocimiento) como una persona “excluida” de Estados Unidos bajo la Sección 411 de la Ley Patriota. Calvo Ospino, colombiano residenciado en Francia, es un conocido crítico de la política exterior de Estados Unidos en América Latina y ha denunciado contundentemente en sus libros los vínculos entre Washington y los grupos terroristas de los cubanos exiliados en Miami.
Bajo ésta ley, fueron detenidos y enjuicados criminalmente dos empresarios de Brooklyn, New York, por haber transmitido un canal de televisión del grupo libanés Hizbolá a través de su servicio de televisión por satélite. ¿Su crimen? La transmisión de material “anti-estadounidense” y contra “los valores de Estados Unidos”. Globovisión, canal privado de televisión en Venezuela que ocupa el espectro radioeléctrico público, transmite programación de diferentes canales de televisión en América Latina, como RCN de Colombia y Todo Noticias de Argentina, que son abiertamente hostiles y agresivos contra el gobierno venezolano, sin ninguna restricción. Y el propio canal Globovisión transmite material todos los días que incita a la violencia en el país, manipula los hechos y provoca desestablización, con plena libertad. Sin embargo, cuando las entidades del estado encargadas de imponer la ley reclaman a la televisora privada por sus múltiples violaciones, los dueños y periodistas del canal gritan que la libertad de expresión está siendo violada. Utilizan siempre a Estados Unidos como ejemplo de esa “libertad”, sin embargo, si existiera un canal que transmitiera material como Globovisión en EEUU hubiese sido clasurado hace muchos años bajo las leyes de ése país.
Varios abogados y grupos que defienden derechos humanos han protestado contra la ley de Exclusión Ideólgica en Estados Unidos, y hasta han llevado demandas legales contra el gobierno estadounidense por dicha ley. Pero los casos han sido decididos en los tribunales federales a favor del gobierno. Para el año 2009, dos de ellos estaban en el proceso de apelación, sin un futuro muy optimista.
Desde la exclusión de reconocidos socialistas y comunistas a comienzos del Siglo XX, y poco después la época del famoso “blacklisting” del Senador Joseph McCarthy, hasta hoy en día, Estados Unidos siempre ha mantenido una política de exclusión ideológica. La élite política y económica no quiere que el público en general tenga acceso a voces críticas ni pensamiento alternativa. Por eso también han mantenido el bloqueo contra Cuba durante cincuenta años.
Entonces, que el Sr. Mario Vargas Llosa y sus compañeros de la extrema derecha reaccionaria disfruten de la libertad que gozamos en un país verdaderamente democrática, como es Venezuela. Porque cuando vuelvan a Estados Unidos u otros países similares, no podrán ejercer ése derecho sagrado del libre pensamiento con tanta plenitud. Nunca podrían entrar a Estados Unidos – su modelo de democracia – si no estuvieran de acuerdo con las políticas de Washington, y menos podrían entrar con el objetivo de participar en una conferencia con organizaciones involucrados en actividades criminales, como golpes de estado, sabotajes económicos y acciones terroristas.
*Eva Golinger, estadounidense-venezolana, es Doctora en Derecho Internacional, escritora e investigadora, y autora de los libros El Código Chávez; Bush vs. Chávez: La Guerra de Washington Contra Venezuela; La Telaraña Imperial: Enciclopedia de Injerencia y Subversión; y La Mirada del Imperio Sobre el 4F: Los Documentos Desclasificados de Washington Sobre la Rebelión Militar del 4 de Febrero de 1992. Su contacto: evagolinger@gmail.com.
http://vulcano.wordpress.com/
En 1990, al final de la Guerra Fría, la sección ideológica en la Ley McCarren-Walter fue retirada. Sin embargo, en 2001, el Congreso de Estados Unidos volvió a autorizar la exclusión ideológica como política oficial con la aprobación de la Ley Patriota. La Sección 411(a)(1)(A)(iii) de la Ley Patriota USA permite que el gobierno niega la entrada a Estados Unidos de cualquier individuo que “ha utilizado su posición de prestigio en cualquier país para endosar o promover actividades terroristas, o persuadir a otros para apoyar actividades terroristas o organizaciones terroristas, de cualquier manera que el Secretario de Estado ha determinado que socava los esfuerzos de Estados Unidos de reducir o eliminar actividades terroristas.” La Sección 411 ha sido utilizada desde entonces para revocar visas de prominentes académicos críticos de la política exterior estadounidense, como el intelectual musilmán Tariq Ramadan, quien fue invitado por la Universidad de Notre Dame para asumir una posición como profesor en dicha institución durante el año 2004. En ése caso, el gobierno de George W. Bush declaró que Ramadan, un conocido académico de Suiza de orígen palestina, había contribuido dinero a una organización sospecha de tener conexiones terroristas. Es de notar que Ramadan había visitado Estados Unidos más de 24 veces durante los tres años anteriores, dando conferencias en las universidades de Harvard, Princeton, Dartmouth y hasta en el Departamento de Estado.
Otros casos de conocidos intelectuales excluidos de Estados Unidos por razones ideológicos durante los últimos años incluyen a la profesora nicaragüense Dora María Tellez, quien había recibido una oferta para asumir una posición en la distinguida universidad Harvard y fue negada una visa para entrar al país. Tellez fue funcionaria pública durante el primer gobierno sandinista en Nicaragua en los años ochenta. También un grupo de 61 académicos cubanos fueron negados la entrada a Estados Unidos en Octubre 2004 para participar en una conferencia sobre estudios latinoamericanos en Las Vegas. Y más recién, a comienzos del 2009, el escritor colombiano Hernando Calvo Ospino se enteró que había sido incluido en la famosa lista “No-Fly” (no volar) de Estados Unidos, cuando se encontraba en un vuelo de Air France que iba de Paris a Nicaragua y que fue forzado hacer una escala de emergencia. El aeropuerto más cercano estaba en territorio estadounidense, pero la escala urgente fue negada debido a la presencia de Calvo Ospino, clasificado (sin su conocimiento) como una persona “excluida” de Estados Unidos bajo la Sección 411 de la Ley Patriota. Calvo Ospino, colombiano residenciado en Francia, es un conocido crítico de la política exterior de Estados Unidos en América Latina y ha denunciado contundentemente en sus libros los vínculos entre Washington y los grupos terroristas de los cubanos exiliados en Miami.
Bajo ésta ley, fueron detenidos y enjuicados criminalmente dos empresarios de Brooklyn, New York, por haber transmitido un canal de televisión del grupo libanés Hizbolá a través de su servicio de televisión por satélite. ¿Su crimen? La transmisión de material “anti-estadounidense” y contra “los valores de Estados Unidos”. Globovisión, canal privado de televisión en Venezuela que ocupa el espectro radioeléctrico público, transmite programación de diferentes canales de televisión en América Latina, como RCN de Colombia y Todo Noticias de Argentina, que son abiertamente hostiles y agresivos contra el gobierno venezolano, sin ninguna restricción. Y el propio canal Globovisión transmite material todos los días que incita a la violencia en el país, manipula los hechos y provoca desestablización, con plena libertad. Sin embargo, cuando las entidades del estado encargadas de imponer la ley reclaman a la televisora privada por sus múltiples violaciones, los dueños y periodistas del canal gritan que la libertad de expresión está siendo violada. Utilizan siempre a Estados Unidos como ejemplo de esa “libertad”, sin embargo, si existiera un canal que transmitiera material como Globovisión en EEUU hubiese sido clasurado hace muchos años bajo las leyes de ése país.
Varios abogados y grupos que defienden derechos humanos han protestado contra la ley de Exclusión Ideólgica en Estados Unidos, y hasta han llevado demandas legales contra el gobierno estadounidense por dicha ley. Pero los casos han sido decididos en los tribunales federales a favor del gobierno. Para el año 2009, dos de ellos estaban en el proceso de apelación, sin un futuro muy optimista.
Desde la exclusión de reconocidos socialistas y comunistas a comienzos del Siglo XX, y poco después la época del famoso “blacklisting” del Senador Joseph McCarthy, hasta hoy en día, Estados Unidos siempre ha mantenido una política de exclusión ideológica. La élite política y económica no quiere que el público en general tenga acceso a voces críticas ni pensamiento alternativa. Por eso también han mantenido el bloqueo contra Cuba durante cincuenta años.
Entonces, que el Sr. Mario Vargas Llosa y sus compañeros de la extrema derecha reaccionaria disfruten de la libertad que gozamos en un país verdaderamente democrática, como es Venezuela. Porque cuando vuelvan a Estados Unidos u otros países similares, no podrán ejercer ése derecho sagrado del libre pensamiento con tanta plenitud. Nunca podrían entrar a Estados Unidos – su modelo de democracia – si no estuvieran de acuerdo con las políticas de Washington, y menos podrían entrar con el objetivo de participar en una conferencia con organizaciones involucrados en actividades criminales, como golpes de estado, sabotajes económicos y acciones terroristas.
*Eva Golinger, estadounidense-venezolana, es Doctora en Derecho Internacional, escritora e investigadora, y autora de los libros El Código Chávez; Bush vs. Chávez: La Guerra de Washington Contra Venezuela; La Telaraña Imperial: Enciclopedia de Injerencia y Subversión; y La Mirada del Imperio Sobre el 4F: Los Documentos Desclasificados de Washington Sobre la Rebelión Militar del 4 de Febrero de 1992. Su contacto: evagolinger@gmail.com.
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