Je te jure
Je te jure que le cieln'aura pas la même couleur
après ma mort.
Des agrégats de voyelles
et des bribes de consonnes
remplaceront les étoiles
dans ce vaste d'univers.
Mais quelle est cette ville qui regarde par les vitres brisées ?
je ne suis pas toi
je ne porte pas de prénom pour l'autre
et j'ai l'âme amère du pays
où les mendiants portent des habits de diamant
et égrainent des étoiles
à leurs greniers
troués des quatre misères ,
où des envies d'une même race
sucent les blessures du monde.
Il ne me reste plus de soleil
dans ma poche
pour dire combien ce pays
dérange l'autre dans son sommeil
et depuis ma fenêtre reste ouverte ;
les rues sont sur la cour
pour attendre un pas
qui n'arrive pas
et j'ai la rage des pluies
qui frappent à ma porte
quand je suis en plein
dérangement de tempête-saison
et une femme est entrée
dans ma chambre nu-pieds
elle avait faim de mes ronflements,
de mes visions voyageuses
et un ange vient et l'embrasse toute nue
la nuit devient vide de silence
© Yves Romel Toussaint
Poète
NB l'autre c'est celui qui est mort, assassiné.
Source photo : http://myworldjustforyou.centerblog.net/

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