Titre provocateur ? Que nenni ! Je vais développer, ci-dessous, après quelques brefs commentaires sur certaines autres mesures du plan de rigueur que nous sert le pouvoir afin de tenter de réparer ses bourdes dues à ses nombreux cadeaux fiscaux aux plus riches des Français. Être le Président des riches coûte cher, surtout à tous ceux qui ne le sont pas…
Rapide coup d’œil sur quelques-unes des mesures
On ne peut que passer très rapidement sur la fameuse taxation supplémentaire des Français les plus riches. Le Président des riches, hé oui, ça ne change pas, il vient encore de le prouver avec éclat, demande, presque poliment, un petit effort de 3% sur les revenus du travail et du capital dépassant 500 000 euros par an. Cela me fait tout bizarre, ce genre de sommes, lorsque je songe à mes 8 000 et quelques euros par an, revenu de ce qu’ils osent appeler une retraite... Bien entendu, il ne faut surtout pas effaroucher les riches, la mesurette ne sera donc applicable qu’un au ou deux… En Allemagne, pour comparer, les riches payent à partir d’un revenu de 90 000 euros par an. On ne peut pas dire, du coup, que Angela Merkel est la Chancelière des riches… Je passe sur les niches fiscales qui ne sont que « rabotées » et non pas supprimées.
Surprenant, en revanche, la taxe sur les parcs à thème. Je n’y suis jamais allé, pour ma part, trouvant que les tarifs étaient déjà bien lourds pour mon budget. Passer la TVA de 5,5 à 19,6% va, probablement, éloigner nombre de familles de ces lieux devenus hors de prix…
Les raisons de la colère
C’est vrai, l’augmentation du prix du tabac m’a mis hors de moi, depuis hier soir. Oui, je suis fumeur et je n’en éprouve pas la moindre honte. Et merde aux moralisateurs du secteur, qu’il s’agisse des gens de pouvoirs ou des ayatollahs des lobbies anti-fumeurs. Je ne peux admettre leurs campagnes de destruction, sachant que, pour ma part, je ne fume que dans mon appartement où je vis seul. Je ne nuis donc à personne, sauf à moi, peut-être, mais, là, ça me regarde et moi seul. Je ne lutte pas, que je sache, contre la pollution qu’ils produisent, eux, par leurs bagnoles, peut-être des 4x4 au gasoil, ou tout autre moyen d’empoisonner nos vies comme les voyages ministériels en avion, pour un oui ou pour un non.
Avant de développer la question du tabac, je fais un petit détour sur l’augmentation du prix des alcools et des sodas. Tout comme pour le tabac, outre le besoin d’effacer leur politique stupide en faveur des riches depuis quatre ans, Sarko et Fillon, prétextent des raisons de santé pour tenter de justifier, à nos yeux, la taxation des alcools et des sodas. Je précise que je ne bois pas, mais que cela ne me choque pas moins. Notez qu’il ne s’agit pas d’augmenter le vin, non, les viticulteurs étant des gens qui s’énervent vite et profond, ce pouvoir ne va pas les attaquer. Pour les sodas, l’une des boissons préférées de la foule des jeunes, c’est encore ce prétexte stupide qui est avancé… Quand on sait qu’un très grand nombre de jeunes sont au chômage et sur le seuil de la misère, on voit en quelle estime le pouvoir sarkoziste les tient…
La question du tabac
Après les hors d’œuvres, venons-en au plat de résistance…
Cette nouvelle augmentation de 6%, à effet quasi immédiat, avant celle de 2012 au même niveau de taxation, montre à l’évidence qu’il n’a jamais été question, dans l’esprit du gouvernement, de lutter contre le tabagisme, mais bel et bien de remplir les trous béants du budget. Avec les automobilistes et la taxation de l’essence, le fumeur est devenu la « vache à fric », ô combien commode, pour un pouvoir lâche. Il est tellement plus facile de taxer, sans cesse et toujours plus haut, la foule des fumeurs, surtout avec le prétexte archi ridicule de la santé, plutôt que de s’en prendre à ses soutiens naturels et avoués, le monde des riches et des capitalistes de tous bords.
Le racket sur le prix des cigarettes existe depuis de longues années. Le prétexte en a toujours été la santé des fumeurs et l’aide à la sécuÀA mes yeux, il ne s’agit que d’un prétexte en effet. Cet argent est, théoriquement, reversé à la Sécurité sociale, mais il ne compense pas les cotisations non versées par un certain nombre d’entreprises. Bien sûr, là, l’État ferme les yeux…
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Si nous subissons cet odieux racket (définition du dictionnaire : extorsion violente d’argent), je constate que la colère gronde de plus en plus chez les fumeurs et les buralistes. Je suis convaincu qu’il y aura un moment où ce ne sera pas seulement de la colère qui va s’exprimer ! Il faut tout de même savoir qu’avant d’être un plaisir réel, fumer est une nécessité psychologique. Ce n’est pas pour rien que certains rapports récents montrent que la montée du chômage s’accompagne d’une augmentation du nombre de fumeurs. Plus l’angoisse de ceux-ci s’accroît, plus le besoin de fumer augmente. Avec ces augmentations continuelles du prix du tabac, on peut donc affirmer que le pouvoir tue les fumeurs, tout à fait consciemment. Par ses commodes augmentations, il crée un appel à fumer plus en payant plus. Si l’on ajoute à cela son incapacité pathologique à créer des emplois et à retenir les emplois qui restent dans ce pays, si l’on ajoute encore sa volonté de détruire, chaque année, un nombre d’emplois important dans le secteur public, on voit toute l’étendue de sa fourberie. Il crée, sciemment, les conditions pour que nous fumions toujours plus, tout en nous rendant toujours plus difficile l’accès à la béquille nécessaire pour tenir encore debout dans cette société ultra libérale inhumaine !
Marque de lâcheté
Avant que ces mesures de réparation des stupidités gouvernementales depuis quatre ans ne soient annoncées, hier soir, par François Fillon, je n’ai entendu aucun commentateur de l’économie, annoncer une éventuelle augmentation des taxes sur le tabac. Bien que l’économie soit une chose qui ne m’intéresse pas, j’avais la certitude que le tabac et donc les fumeurs seraient à nouveau pris pour des cons de payeurs fermant leur gueule. Et, bien sûr, c’est arrivé ! C’est normal, car cette mesure est la plus facile à prendre, elle attaque en profondeur les plus modestes et pauvres du pays, tous ceux qui n’ont, habituellement, pas les moyens de se faire entendre ou qui n’en ont plus la force.
C’est donc la marque d’une grande lâcheté et d’une non moins grande facilité. Cette mesure est l’image parfaite de ce qu’est le pouvoir de Sarkozy !
Que faire à présent, si l’on est fumeur et pauvre
Arrêter de fumer, pas question, n’en déplaise aux moralisateurs et autres ayatollahs. Soit, avec beaucoup de chance, on parvient à diminuer le nombre de cigarettes fumées, mais il ne faut pas trop y compter ; soit on a la chance d’habiter à la frontière d’un pays moins racketteur ; soit on supprime d’autres postes de dépenses. Et c’est ce qui, sans doute, va arriver dans de nombreux cas. Comme nous n’avons pas les moyens de nous opposer au racket de l’État, que nous n’avons pas non plus la moindre envie de participer à la baisse d’une dette dans laquelle nous n’avons aucune responsabilité, il nous faudra diminuer notre consommation, donc pénaliser un peu plus encore, la « chère croissance » à laquelle tiennent tant les pouvoirs d’aujourd’hui. Pour ma part, je vais sans doute arrêter l’un ou l’autre des rares abonnements que j’avais encore… Sarkozy oublie que nous avons beau être pauvres, notre consommation n’est pas un poids mort pour la croissance. Qu’il continue à nous appauvrir de la sorte, et il verra les chiffres de la croissance…
Dommage, tout de même, qu’il n’y ait pas un bon réseau de contrebandiers disponible aux coins de ma rue. On dit que ce sont des truands, certes, mais l’exemple vient du gouvernement par son racket perpétuel ! Alors, pourquoi se faire des remords ? Comme le pouvoir poursuivra sa politique de « fauche » de notre pouvoir d’achat, ces réseaux, inévitablement, se constitueront…
Une censure risible et ridicule
Deux mots sur les images derrières les paquets de cigarettes. C’est nous prendre pour des cons finis que d’imaginer que ces images, pour horribles qu’elles soient, puissent nous faire arrêter de fumer. Quand bien même elles auraient un tel pouvoir, nous, les fumeurs, nous saurions contourner l’obstacle en fabriquant des caches pas chers…
Quant à la censure des images de fumeurs, diable, on atteint le ridicule absolu. Que cela plaise ou non aux censeurs, nous savons que :
- Dieu est un fumeur de havanes (merci Serge Gainsbourg)
- Lucky Luke fume sa clope sur son cheval
- Jacques Tati fumait sa pipe
Vous avez trouvé que cet article n’est pas « politiquement correct » ? Tant mieux, j’en ai marre de tous ceux qui n’osent pas l’ouvrir et dire ce qu’ils ont sur le cœur. Nous ne devons pas être une société de lavettes !... Vivons DEBOUT !
Jean Dornac
Paris, le 25 août 2011
Photo : http://www.toutlecine.com
État Critique
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