Consciencieusement mis sous le coude avant et pendant la campagne électorale de la présidentielle, le flux des liquidations d’entreprises et son corollaire, le gonflement du chômage, se transforment peu à peu en tsunami. Pas un jour qui ne connaisse un nouveau cas. On assiste au spectacle surréaliste de futurs chômeurs tabassés, devant leur entreprise qui ferme, par des policiers commandés par les politiques qu’ils ont eux-mêmes mis au pouvoir (?).
Le Parti Socialiste, et ses satellites savaient, en accédant au pouvoir que, pas plus que la Droite, ils n’auraient la moindre solution pour résoudre le problème de la désindustrialisation et du déchirement du lien social… Et les citoyens qui ont voté pour lui, ont fait, comme d’habitude, « comme si… ». Le discours sur le « changement c’est maintenant » a, une fois, encore marché. « On n’avait pas d’autres choix » direz-vous, « Il fallait bien voter pour quelqu’un qui promettait le changement ». Mais tous les hommes/femmes politiques promettent, toujours et partout, le changement… et l’on sait ce que cela signifie. Le vrai problème c’est qu’aujourd’hui, dans un système qui se dit démocratique on n’a effectivement « plus le choix », sinon de se soumettre à ce qui existe et qui nous conduit à la catastrophe.
Un gouvernement sans programme, sans stratégie économique, faisant exclusivement confiance à la loi des marchés il aurait été étonnant que le changement s’amorce. La non citoyenneté aujourd’hui est la règle, autrement dit l’irresponsabilité individuelle et collective. Le citoyen « vote-puis-ferme-ta-gueule » n’a aucune emprise sur son avenir confisqué par une classe politique qui n’est intéressée que par ses privilèges de pouvoir… il suffit de voir les politiciens en action. Des exemples ? Des noms ? Les acquis sociaux (services publics, santé, retraites, protection sociale) véritables trésors humains et sociaux de notre héritage légué par les générations qui nous ont précédés, sont passés à la moulinette de la privatisation, de la rentabilité, des lois des marchés, de la finance internationale. Ils disparaissent peu à peu.
Rien n’est fondamentalement différent, comparé à l’époque sarkozyste : les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, les prix augmentent, les aides diminuent… Mais c’est vrai il y a le « mariage pour tous », ce changement, mené rondement, a un avantage inestimable : il ne coûte rien et ne remet absolument pas en question le principe marchand de la répartition des richesses. Alors là, on n’a pas hésité une seconde ! Finalement le personnel politique a changé… c’est le seul vrai changement qu’il y ait eu.
Patrick Mignard
7 février 2013
7 février 2013

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