La multinationale
française Veolia cherche des partenaires financiers, en particulier une banque
d’investissement européenne, pour financer l’extension de ses activités en
Israël, qui se concentrerait sur les métiers de l’énergie, de l’eau et de
l’environnement.
Ce projet ne nous
surprend pas, mais nous nous y opposons fermement.
Rappelons d’abord
quelques jalons de la longue histoire du soutien de Veolia à la politique
coloniale et d’apartheid israélienne.
Lors de
l’assemblée générale des actionnaires à Paris le 17 mai 2011, le président de
Veolia déclarait qu’une politique de cette société impliquant des Palestiniens
des territoires occupés s’est développée dans la foulée des accords d’Oslo
(signés en 1993) et qu’elle a permis notamment de « donner du travail à des
Palestiniens ».
Ce type de
discours est bien connu : les colonisés devraient remercier leurs colonisateurs
et leurs complices de les exploiter et les déposséder …
En réalité,
Veolia, traitant exclusivement avec l’Etat occupant, a participé à la
construction du tramway colonial et illégal reliant Jérusalem Ouest à des
colonies, et gère en Cisjordanie deux lignes de bus desservant les colonies et
une déchetterie au service des colons.
La campagne BDS
(Boycott, Désinvestissement, Sanctions) a dénoncé fortement ces agissements dans
divers pays d’Europe et contribué à la perte d’importants marchés par Veolia,
qu’ils concernent les transports urbains, la gestion des déchets ou le
traitement de l’eau. La perte de contrats de traitement d’ordures a été
particulièrement importante en Grande-Bretagne et en Irlande. Des sociétés
gérant des fonds de pension se sont désinvesties de Veolia, le cours de ses
actions a chuté, et ses pertes financières globales ont été
considérables.
Et voilà
maintenant cette recherche de partenariat avec une banque d’investissement
européenne.
La volonté de
Veolia de renforcer ses activités en Israël n’annule pas son soutien à la
politique coloniale, bien au contraire elle le légitime en l’englobant dans
l’ensemble de ses relations économiques avec Israël.
La demande de Véolia est une provocation : elle
survient quelques semaines après la décision par l'Union
Européenne, motivée par la légalité
internationale, d'adopter des lignes directrices visant
à cesser tout financement profitant aux
colonies.
La campagne
internationale BDS dénoncera publiquement toute banque d’investissement qui
estimerait pouvoir faire fi des critères que l’Union Européenne a rappelé pour
ses propres activités.
Par ailleurs,
nous continuons à appeler les collectivités territoriales en France à ne pas
renouveler leurs divers contrats avec Veolia, et notamment les délégations de
service public pour la gestion des déchets, des transports urbains ou du
traitement de l’eau.
Veolia mérite de
figurer sur une liste rouge de sociétés à exclure de toute candidature répondant
aux appels d’offre.
De nombreuses
collectivités territoriales ont souscrit des marchés avec Veolia : il appartient
aux élus soucieux des droits des peuples et des droits humains en général de ne
pas se rendre complices de la politique coloniale et d’apartheid israélienne, et
donc de se mobiliser pour que ces marchés ne soient pas renouvelés quand ils
arrivent à échéance !
La campagne BDS
apporte son aide aux comités locaux et à toutes les personnes de conscience qui
agissent contre ces renouvellements de marchés.


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